Par
Les commerçants et les opérateurs économiques enregistrés au niveau de la capitale ont été appelés à «respecter le programme de permanence relatif aux deux jours de l’Aïd El Adha et à la semaine qui suit».
A une semaine de la célébration de l’Aïd el Adha, les autorités publiques multiplient les appels aux commerçants, les exhortant ainsi à assurer la permanence durant les deux jours fériés. Dimanche dernier, une campagne de sensibilisation à l’adresse de ces derniers a été initiée par la direction du commerce de la wilaya d’Alger.
Les commerçants et les opérateurs économiques enregistrés au niveau de la capitale ont été appelés de ce fait à «respecter le programme de permanence relatif aux deux jours de l’Aïd El Adha et à la semaine qui suit».

Le but de cette campagne est de parer aux perturbations qui surviennent à cette période précise et qui sont liées à l’approvisionnement régulier des citoyens en produits de large consommation. Cela étant, une «campagne de sensibilisation» suffit-elle vraiment à inciter ces commerçants à assurer leurs permanences? Ne faudrait-il pas plutôt employer des mesures plus rigoureuses et adopter un ton plus ferme pour faire respecter le programme de ces permanences? D’autant plus qu’à l’accoutumée, notons-le, beaucoup de ces opérateurs économiques ne se conforment pas aux règles en vigueur, instaurées par le ministère du Commerce à cet effet. L’affichage d’une liste contenant les noms des commerçants tenus d’assurer l’approvisionnement de la population durant cette période, n’a pas été une manière efficace pour leur imposer de respecter cette décision, au détriment du citoyen qui souvent ne trouve pas où acheter une baguette de pain ainsi que d’autres produits dont ne peuvent se passer les ménages algériens ne serait-ce que pour une seule journée. Si cette «interruption» à la consommation ne durait que deux jours, cela passerait encore. Le hic, c’est que certaines boulangeries ou magasins d’alimentation générale ferment boutique des jours durant. Un phénomène qui demeure à ce jour inexpliqué. D’un autre côté, l’on constate souvent que même si certains commerces reprennent leurs activités, aussitôt la fête arrivée à son terme, les produits de base, tels que le lait ou le pain demeurent difficiles à trouver.
En réaction à ce problème, le ministère en charge de cette question avait annoncé des décisions punitives à l’encontre des contrevenants. Les commerçants ne se conformant pas à la liste imposée devraient alors s’acquitter d’une amende allant de 10 à 30 millions de centimes. Mais force est de constater que cette disposition n’a nullement effrayé les moins dociles qui malgré tout, sont allés contre la volonté des autorités concernées, n’ayant pas assuré leurs permanences. Pas plus tard que durant l’Aïd El Fitr, célébré au mois de juin dernier, un nombre de transgresseurs avait été recensé.
Par ailleurs, la direction du commerce de la wilaya d’Alger a dernièrement indiqué que le nombre de commerçants «contraints» d’assurer la permanence de l’Aïd est de 50.800 au niveau de toutes les wilayas du pays.
A Alger, il est question de mobiliser en tout, 4522 commerçants sur les 8674 enregistrés. Un représentant du département du commerce a dans ce sens fait savoir que les mesures qui ont été prises «s’inscrivaient dans le cadre de la nouvelle loi qui exige des commerçants la reprise de leurs activités durant les week-ends, les congés annuels et les fêtes officielles et prévoit des peines à l’encontre des commerçants défaillants».
S’agissant du lancement de cette campagne de sensibilisation, le responsable de la direction de commerce de la wilaya d’Alger, Layachi Dahar a parlé dans ce cadre de la mobilisation de brigades d’agents de répression des fraudes au niveau des 57 communes d’Alger afin de conseiller et d’orienter les commerçants pour une application «efficace» du programme de permanence, ajoutant que cette campagne «concernait 4500 commerçants activant à Alger».
Le même responsable a assuré que cette fois-ci, le nombre des commerçants devant assurer les permanences a augmenté, sur instruction du directeur du commerce.