Un total de 6 000 agents sont mobilisés en vue de veiller au respect du dispositif de la permanence des commerces durant la période de l’Aïd-el-Fitr. C’est ce qu’a tenu à déclarer hier à Alger, le ministre du Commerce, Amara Benyounès. L’année dernière la permanence a été assurée à hauteur de 95% et une campagne de sensibilisation a été engagée en direction des commerçants algériens, notamment ceux affiliés à l’UGCAA, a également dit le ministre, tout en avertissant et solennellement les commerçants qui dérogent à ce dispositif qu’ils sont passibles des sanctions tel que défini par la règlementation en vigueur.
La législation prévoit de prendre des mesures coercitives à l’égard des contrevenants et elle a été appliquée durant l’Aïd 2014. Ceux qui n’ont pas assuré la permanence durant l’Aïd de l’année dernière ont été sanctionnés, même si cette sanction n’est pas palpable par le commun du citoyen. Accompagné par le secrétaire général de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Sadi, de Mounia Meslem, ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, et Aïcha Tagabou, ministre déléguée chargée de l’Artisanat et effectuant une visite d’inspection des marchés de proximité d’Alger, celui de la Place du 1er Mai comme celui improvisé au siège de la Safex, Amara Benyounès s’est longuement enquis auprès des propriétaires des stands installés à cet effet et qui proposent pour la grande partie des denrées alimentaires, des appareils électroménagers et l’habillement. C’est ainsi qu’il a apostrophé au pair le responsable du stand de l’entreprise ENIE lui signifiant que «les produits de cette entreprise sont de bonne facture, mais coûtent chers». Cependant, Amara Benyounès a fait montre de sa satisfaction pour la globalité de l’opération «marchés spécial Ramadhan». «Conjugués à une production abondante injecté sur les marchés, le fait que l’Algérien s’est départi de sa propension à stocker les denrées alimentaires et la diminution notable du phénomène du gaspillage chez les citoyens, les prix pratiqués sont restés raisonnables et abordables », a affirmé le ministre. Lui renvoyant la vapeur, le patron de la Centrale syndicale a partagé avec les médias des statistiques selon lesquelles le nombre des visiteurs des marchés de proximité spécial Ramadhan est estimé à quelque 3 millions, tandis que le pouvoir d’achat du consommateur a bénéficié d’une remise de 30% à 40 % sur le montant des dépenses des ménages en période de carême. S’exprimant à l’occasion d’une rencontre tenue conjointement avec les responsables de l’UGTA et les représentants des organisations patronales, Amara Benyounès en a profité pour faire la promotion de la campagne «Consommons algériens». Il s’agit aujourd’hui, a-t-il expliqué, de faire une évaluation d’une campagne lancée voilà trois mois et le ministre s’est fort fait de déclarer que le gouvernement avec ses partenaires sociaux, a gagné une première victoire puisque, a-t-il soutenu, le consommateur a pris l’habitude de s’interroger sur l’origine des produits qui lui sont proposés. Le mot de la fin, revient au consommateur et c’est toujours la loi de l’offre et de la demande qui est de rigueur et les prix peuvent s’envoler de nouveau, a-t-il poursuivi tout en insistant que son département n’est comptable qu’en direction des prix règlementés par l’état.
Licences d’importations
Amara Benyounès s’est également exprimé sur les licences d’importations. Le texte est en passe, d’être signé par le président de la République et sera promulgué prochainement, a-t-il annoncé. Pour ce faire, un comité mixte réunissant le ministère du Commerce avec ceux des Finances, de l’Industrie, de l’Agriculture, de la Pêche, des ressources halieutiques et de l’Artisanat planche actuellement sur la liste des produits qui seront soumis à des licences d’importations. «Les recettes de l’état ont diminué de 50% et ces licences vont permettre de mieux gérer nos importations et de faire attention à notre balance de paiement», a-t-il expliqué. La transparence la plus totale sera réservée à l’attribution de ces licences, a-t-il assuré. Les importations ont baissé d’environ 2,5 milliards de dollars durant les 5 premiers mois de l’année 2015, a-t-il également divulgué.
OMC
Interpellé sur le dossier d’adhésion de l’Algérie à l’Organisation mondiale du commerce (OMC), Amara Benyounès s’est montré optimiste tout en indiquant que l’état avait répondu à quelques questions relevant de certains sujets. Et sans plus de précisions, il a annoncé une réunion avec les responsables de l’OMC vers le mois de décembre prochain à Genève (Suisse) et une autre, avant la fin de la même année à Nairobi au Kenya.
Mohamed Djamel