Un dispositif d’intervention et de lutte antiacridienne est d’ores et déjà mis en place avec des équipes de prospection et d’intervention et avec le concours du ministère de la Défense.
La menace d’une éventuelle dégradation de la situation acridienne vient des pays du Sahel. Aux Niger, Mali, Mauritanie et Tchad, la lutte antiacridienne est déjà lancée avec les moyens dont disposent ces pays. Le potentiel acridien présent dans ces pays, les conditions écologiques et météorologiques dans ces zones risquent à tout moment de bouleverser la situation. Pour se prémunir contre une attaque, un plan de lutte est d’ores et déjà mis en place en Algérie.
Avec des équipes de prospection et d’intervention, les services du ministère de l’Agriculture et surtout ceux de l’Institut national de la protection des végétaux (INPV) sont sur le pied de guerre afin de faire face à cette probable invasion de criquets.
C’est ce qui ressort de la rencontre tenue, hier, au siège du ministère de l’Agriculture entre le ministre et les cadres de l’INPV, du service météorologique et autres cadres intervenant dans le domaine.
Lors de la rencontre, les cadres de l’INPV ont présenté un état des lieux de la situation acridienne en Algérie. Selon ces cadres, l’Algérie a mis en place tous les moyens nécessaires pour faire face à cette situation. Avec le concours du ministère de la Défense, “tout est mis en place”, ont indiqué les experts présents.
Les agents de l’INPV ont signalé deux zones. La première, qui constitue le premier front, à savoir les wilayas de Tamanrasset, Illizi et Adrar, “sont entièrement mobilisées”. Quant à la seconde zone, il s’agit des wilayas situées au nord, vers la porte du désert, où des équipes sont sur le pied de guerre pour mettre en place le dispositif.
“La lutte sera coordonnée entre les pays de la région”, ont encore informé les présents.
Puisque le Niger, le Tchad et la Mauritanie, excepté le Mali qui vit une situation politique détériorée, “la lutte est engagée”, et l’Algérie “s’est aussi engagée à les aider”, afin, avouent-ils, “de venir à bout des concentrations de criquets avant leur arrivée sur le territoire national”.
Pesticides, aéronefs, camions, hélicoptères et autres moyens de lutte sont mobilisés à travers les wilayas exposées à une probable détérioration de la situation acridienne.
Ces experts ont présenté aussi un schéma sur l’évolution du criquet, sur tout le territoire des pays du Sahel.
Le potentiel acridien présent dans ces pays risque de franchir le territoire national d’ici le printemps.
M. M