La crise du lait est de retour. La tension se fait sentir depuis au moins une semaine, surtout au chef-lieu de wilaya de Béjaïa où les consommateurs jouent des coudes pour pouvoir acheter un ou deux sachets de lait. Une quantité qu’on distribue dans les magasins d’alimentation générale.
Il faut se lever très tôt le matin pour chercher du lait. Des citoyens ayant fait plusieurs magasins ont confirmé qu’il y a bel et bien une pénurie de lait en sachet pour ne pas dire une crise. Les commerçants de leur côté confirment cela et essayent de gérer cette nouvelle situation selon les quantités qui leur sont livrées par les distributeurs. «Une livraison qui se fait tous les deux jours depuis une semaine», nous confient des commerçants que nous avons approchés. Des commerçants préfèrent réserver les petites quantités qui leur sont livrées exclusivement pour leurs clients. Chose qui provoque le mécontentement des autres citoyens qui voient ces scènes défiler devant leurs yeux quotidiennement. Dans les files d’attente c’est la bousculade et parfois la tension monte d’un cran. «Difficile de garder son sang-froid devant certaines personnes qui tentent de s’infiltrer dans la file», nous dit Arezki. La crise a commencé depuis une semaine environ. Mais le lait en sachet pasteurisé manque depuis quelques mois parfois, nous dit notre interlocuteur qui est obligé de se lever tôt ces jours de froid pour chercher du lait pour ses quatre enfants. «Je ne peux pas me permettre d’acheter Candia ou le lait en poudre Lahdha et autres marques quotidiennement», commente Arezki qui ajoutera: «auparavant je l’achetai une fois par semaine quand je ne me lève pas tôt pour chercher le lait en sachet». Après de longxs moments d’attente, des personnes se résignent et quittent la file. Ils se rabattent sur le lait en poudre ou le lait en boîte comme Candia et d‘autres marques en attendant la fin de la pénurie. Cette crise est due au manque de la poudre de lait, selon des responsables d’unités de transformation de lait. Des unités comme celle d’Amizour ne tournent pas à plein temps. L’usine «Ramdi» à Akbou fonctionne à plein temps. Mais on reconnaît qu’il y a un manque de poudre de lait, sans pour autant parler de crise.
Par Hocine Cherfa