Pénurie des médicaments, loi sur la santé et médecins spécialistes, Les quatre vérités de Boudiaf

Pénurie des médicaments, loi sur la santé et médecins spécialistes, Les quatre vérités de Boudiaf
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Le ministre de la Santé

Contrairement à ce qui a été rapporté par la presse, le premier responsable du secteur a certifié que son département a pris toutes les dispositions nécessaires pour approvisionner la Pharmacie centrale.



Le ministre de la Santé écarte toute pénurie de médicaments. «Je rassure et je répète qu’il n’y a pas et il n’y aura pas de pénurie de médicaments», a déclaré ouvertement Abdelmalek Boudiaf devant les députés lors de son passage, hier, devant la commission parlementaire de la santé. Confiant, le ministre a affirmé qu’il n’y aura pas de problème d’insuline, en invitant les députés à rassurer les citoyens. Contrairement à ce qui a été rapporté par la presse, le premier responsable du secteur a certifié que son département a pris toutes les dispositions nécessaires pour approvisionner la Pharmacie centrale. Sur les pénuries signalées au niveau de certains CHU, le ministre a imputé la responsabilité aux établissements qui ne font pas leurs commandes à l’avance.

M.Boudiaf a expliqué que son département a sollicité tous les laboratoires pour une réduction des tarifs des médicaments et que ces derniers ont fini par accepter l’offre. Du moment que nous représentons un marché important, nous avons demandé une réduction du tarif à tous les laboratoires», a tenu à préciser le ministre en guise de justification du retard dans la signature des programmes d’approvisionnement. M.Boudiaf a soutenu que son département a de très bonnes relations avec l’ensemble des laboratoires de médicaments.

Contrairement à ce qui a été avancé, le ministre a fait savoir que la facture de médicaments n’a pas dépassé 1,9 milliard de dollars. Par ailleurs et s’exprimant à propos de la nouvelle loi sur la santé, l’hôte des députés a évacué toutes les inquiétudes. «C’est une loi consensuelle qui se base dans sa globalité sur le malade», a-t-il soutenu en réponse indirectement à certains partis, dont le PT, qui voient en ce texte une menace pour le citoyen. M.Boudiaf affirme qu’il est ouvert à toutes les critiques à condition de proposer des alternatives. «Je suis un scientifique, j’accepte la critique et j’aimerai bien qu’on propose des alternatives», a-t-il dit.

Alors qu’il n’a même pas encore atterri au sein du secrétariat du gouvernement, le Parti des travailleurs a mené une campagne tambour battant sur ce projet en mettant en garde contre ses conséquences. Bien au contraire, le ministre rassure que la nouvelle loi qui contient plus de 40 articles apporte des solutions pour mieux améliorer la prise en charge des malades. Interpellé sur les postes budgétaires pour les médecins spécialistes, M.Boudiaf a coupé court à toute attente. «Nous n’avons pas de postes budgétaires pour les médecins spécialistes au niveau du Nord», a-t-il martelé.

Afin de pallier le problème du manque de prise en charge des malades au niveau du Sud, le ministre a annoncé qu’une rencontre avec les professionnels du secteur sera tenue les 12 et 13 avril prochains pour diagnostiquer toutes les insuffisances. Il a dans, ce sens, annoncé que six à sept cliniques mobiles de spécialités des maladies seront acquises prochainement pour réduire la souffrance des gens du Sud.