Le Parti des Travailleurs appelle les pouvoirs publics à «briser» le monopole privé des médicaments imposé par des lobbies «identifiés» et accuse à ce propos les autorités concernées «d’inertie».
Réuni avant-hier, le bureau politique du PT s’est penché, en effet, sur la pénurie des médicaments que connaît notre pays avant de noter, non sans inquiétudes «l’absence» de mesures énergiques d’urgence à même de mettre fin au «diktat» des importateurs-distributeurs exerçant dans le secteur du médicament. La formation politique de Louisa Hanoune suggère en outre la «relance» et la «réouverture» des entreprises Endimed et Digromed et exhorte dans la foulée l’Etat à «assurer» lui-même l’approvisionnement du marché national afin de «sauver» la vie de millions de malades dont la menace plane ces jours-ci, par la faute d’agissements «mercantiles». En revanche, le PT s’est félicité des mesures annoncées par le ministre de l’Industrie dans le but de renforcer le tissu industriel de notre pays, notamment la décision liée à l’annulation de la dissolution des entreprises publiques économiques (EPE), même s’il souhaite au passage la fin du partenariat qui ne répond pas aux besoins et aux intérêts économiques de l’Algérie, illustrant ce constat par la privatisation de l’ex-ENGI. Au plan politique, le Parti des Travailleurs relève l’absence «d’initiatives» gouvernementales à même de donner un «débouché» positif aux aspirations profondes de la population au changement. Evoquant la dernière grève du personnel navigant commercial (PNC) d’Air Algérie, le bureau politique du PT n’a pas été tendre avec les pouvoirs publics et déplore à cet effet la non-conclusion d’un accord salarial sous prétexte d’absence de moyens financiers de la compagnie aérienne, invitant le gouvernement à dégager une «subvention» supplémentaire afin de rétablir le PNC dans ses droits «légitimes».
La réunion du secrétariat du bureau du Parti des Travailleurs a été, par ailleurs, l’occasion d’évoquer les préparatifs de l’université d’été du PT, prévue du 25 au 28 août à Zéralda (Alger).
S. A. M.
