Le ministère de la santé a enfin décidé de sévir contre les distributeurs des produits pharmacocinétiques. Pour cause, face à une pénurie inexplicable des médicaments notamment ceux des malades chroniques de laquelle se plaignent les syndicats de la santé et les établissements hospitaliers, les pouvoirs publics ne savaient pas trop quoi faire.
Si les acteurs de la santé dénoncent le monopole des lobbies qui seraient derrière le manque de produits pharmaceutiques, le département de Ould Abbés lui pointe les distributeurs accusés de « ne pas travailler ». Et finalement il semble avoir raison puisqu’il a décidé aujourd’hui d’ordonner aux « fauteurs de troubles » de fermer boutique.
Ainsi pas moins de 200 distributeurs de médicaments répertoriés au niveau du MSRH subiront prochainement le retrait de leurs agréments, a annoncé aujourd’hui dimanche à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbés. « 200 distributeurs de médicaments verront leurs agréments retirés car ils ne travaillent pas », a-t-il clairement déclaré en marge de sa rencontre avec le premier groupe de la mission médicale chargée de la couverture sanitaire des futurs hadji algériens dont le départ vers les Lieux Saints de l’islam est prévu dimanche après-midi.
Le ministre est une fois de plus formel : « Il n y a pas pénurie de médicaments en Algérie. En vérité, c’est une rupture de distribution », a-t-il expliqué. Exit donc les barons du médicament que les syndicats de la santé ne cessent de dénoncer et qu’ils tiennent pour responsable d’une pénurie de produits qui dure depuis des mois. Il serait intéressant de voir dans les prochains jours si la mise à l’écart des « mauvais » distributeurs, mettrait fin au calvaire des malades.
