Le gouvernement a décidé d’une batterie de mesures pour assainir le marché du médicament. Celles-ci portent essentiellement sur l’effacement total des dettes cumulées depuis des années de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) et son renforcement par un nouveau statut plus souple en matière de transactions conclues à l’amiable.
Il s’agit aussi d’organiser la distribution des médicaments et d’en contrôler l’importation à travers la coordination avec les différentes structures activant dans ce domaine. Comme il a été procédé à la mise en place d’une commission nationale consultative des produits pharmaceutiques.
Cette structure est composée des acteurs concernés directement ou indirectement par les médicaments. Mission : le contrôle et le suivi et la soumission de recommandations à la tutelle en cas de perturbations relevées dans ce domaine. L’année dernière a été particulièrement marquée par des perturbations en matière de distribution de certains médicaments, notamment ceux destinés aux malades chroniques.
Cette pénurie a fait réagir les patriciens de la santé publique. Les hospitalo-universitaires ont observé cette semaine une grève cyclique de trois jours pour dénoncer justement cette situation. Ils ont appelé à la cessation immédiate de toute forme de pénurie. Ils prescrivent comme remède possible, la mise en place d’une commission d’enquête indépendante.
Le Pr. Belhadj, membre du Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM) a ainsi estimé qu’il existe un écart cruel entre la hausse vertigineuse de la facture de l’importation, près de 2,5 milliards de dollars, et la disponibilité du médicament.
Mais comme cette revendication a peu de chances d’aboutir, il a demandé, lors d’une assemblée générale tenue mardi à Alger, la «réanimation» de l’agence nationale du médicament et l’établissement d’un rapport d’expert pour déterminer l’origine du mal. Pour ces professionnels de la santé, plusieurs médicaments de base manquent, tels l’adrénaline et les réactifs.
A Hammiche