Pénurie de médicaments, Le SNPSSP persiste et signe

Pénurie de médicaments, Le SNPSSP persiste et signe
penurie-de-medicaments-le-snpssp-persiste-et-signe.jpg

Le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) n’arrive toujours « pas à comprendre l’absence de réaction des autorités de l’Etat », quant à la situation de secteur de la santé.

Une situation caractérisée par une gestion « défaillante », a noté, hier, le président du syndicat, Mohamed Yousfi lors d’une conférence de presse tenue à Alger. Comme pour justifier ses propos, il a remis sur la table l’épineux problème de la pénurie de médicaments. Il affirme que 89 produits, dont des médicaments antituberculeux, sont en rupture de stock au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux.

A cela s’ajoute l’inexistence d’un stock fiable. Il faut dire que le check-up de Yousfi est négatif. Pour lui, rien ne va dans le secteur. « Pourtant, remarque-t-il, des moyens humains et financiers colossaux ont été engagés pour le faire sortir de son état d’agonie ».

Le conférencier estime qu’il existe un « écart cruel » entre les déclarations « rassurantes » du ministère de la Santé, et la réalité de terrain . Par ailleurs, Mohamed Yousfi est revenu sur les revendications de son syndicat.

Il déplore « la non » prise en charge de leurs doléances contenues dans la plate-forme des revendications où figurent, entre autres, l’amendement du statut particulier, l’ouverture du dossier du régime indemnitaire sans oublier l’intégration parmi les commissions de compétence des médecins spécialistes exclus « arbitrairement » et enfin, le rétablissement du concours dédié aux spécialistes. Mohamed Yousfi a fait savoir que son syndicat a bel et bien renouvelé ses instances et n’attend que la réaction de la tutelle qui, par le passé, a justifié son « opposition à prendre en compte les doléances du SNPSSP par le fait que ce dernier est « non conforme à la loi pour ne pas avoir renouvelé son mandat ». « Un argument qui n’a plus sa raison d’être aujourd’hui », lance-t-il, non sans regretter que « l’unique réponse » du ministère a toujours été de procéder aux « retenues sur salaires » et autres « intimidations » contre « les délégués syndicaux ».

Le syndicat qui n’est pas resté, entre-temps, les bras croisés, a indiqué que le Bureau international du travail a interpelé le gouvernement sur la nécessité de prendre en charge « de la manière a plus effective » les doléances exprimées par le SNPSSP et d’autres syndicats de la santé.

Amokrane H