Pénurie de l’huile : la thèse de “la spéculation” est-elle écartée ?

Pénurie de l’huile : la thèse de “la spéculation” est-elle écartée ?

Comme principale réaction à la pénurie de l’huile, le ministère du Commerce a fait pression pour l’application de lourdes peines contre les spéculateurs. D’un autre côté, une commission d’enquête parlementaire a été dépêchée pour mettre la lumière sur les tenants et les aboutissants de cette crise.

Bien que son rapport ne soit pas encore finalisé, le président de la commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification de l’Assemblée populaire nationale, Ismail Kouadria, a chargé hier les services du départements de Rezig.

Le député a tiré à boulets rouges contre les services du ministère du Commerce, les tenant pour responsables des déclarations fallacieuses émises par les propriétaires des usines d’huile, qui font croire à une abondance d’huile de table. Le député indique que les services de Rezig n’ont pas déployé tous les moyens nécessaires, notamment leurs commissions de contrôle, ce qui aurait pu prévenir de « la pénurie ».

Production d’huile de table, des chiffres « imaginaires » ?

Plusieurs chiffres ont été avancés par les services du ministère du Commerce, annonçant par la même occasion des augmentations de production d’huile de table. Selon Smail Kouadria, « ce sont des chiffres imaginaires ». Le député explique que si ces chiffres étaient véridiques, la pénurie n’existerait pas, et il n’y aurait pas eu spéculation.

« On a eu vent des chiffres annoncés, mais quand on est allé sur le terrain, on s’est rendu compte, et ça reste notre point de vue en tant que commission d’enquête, que ces chiffres sont imaginaires », lâche le président de la commission parlementaire chargée de l’enquête sur la pénurie d’huile de table.

Cela veut dire, toujours selon le même intervenant, que « la production des usines d’huile de table, et non celle des matières premières, » n’est pas suffisante. Smail Koudria rappelle que « Monsieur le ministre déclara qu’il y a spéculation, nous on n’a pas trouvé de spéculation ». « Quand il y a abondance, il n’y a pas spéculation », analyse le député.