Pénurie de l’antalgique temgésic Lorsqu’on ajoute à la souffrance mortelle d’un cancéreux!

Pénurie de l’antalgique temgésic Lorsqu’on ajoute à la souffrance mortelle d’un cancéreux!

Les malades atteints de cancer au CHU d’Oran souffrent, depuis plusieurs mois, de pénurie du médicament TEMGÉSIC (antalgique apparenté à la morphine) prescrit pour calmer leur douleur.

Cette situation a créé une panique chez les cancéreux, leurs proches ainsi que leurs médecins traitants qui ont ainsi tiré la sonnette d’alarme et appelé la tutelle à trouver, dans les plus brefs délais, une solution à ce problème constaté à Oran depuis plus de trois mois, ce qui risque de mettre la vie en danger des milliers de cancéreux qui suivent actuellement une chimiothérapie au CHU d’Oran.

Des sources émanant de cette structure avaient pourtant affirmé que cet antalgique était disponible dans les hôpitaux d’Oran. La rareté de certains équipements médicaux et la non-disponibilité de certains traitements font de nombreuses victimes chez les malades algériens.

La menace est particulièrement forte pour les patients atteints de maladies diagnostiquées comme mortelles. Il faut savoir que «sur 44.000 nouveaux cas de cancer enregistrés, chaque année en Algérie, 28.000 nécessitent une radiothérapie», a expliqué le professeur Kamel Bouzid, docteur en oncologie dans un symposium organisé sur la question, l’année dernière.

D’autres rapports révèlent que «80% des patients atteints de cancer qui ne se présentent pas à leur rendez-vous et pour lequel le délai d’attente peut être de six à huit mois, sont décédés des suites d’une absence de prise en charge». Les patients atteints d’insuffisance rénale font également les frais de ces manques d’équipement.

«Certains médicaments antiviraux et d’autres produits font défaut dans les centres et les établissements hospitalo- universitaires, entraînant des décès, comme nous l’avons vu à Oran et à Constantine», avait déploré Boukhors Mohamed, président de la Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR).

Du côté du ministère de tutelle, cette situation a été à maintes reprises justifiée par le fait que «Certaines sociétés d’importation ne respectent pas leurs engagements par rapport aux cahiers des charges et aux programmes».

A souligner à ce propos que le ministère de la Santé a retiré la licence à au moins 200 distributeurs de médicaments. Sur le terrain, les malades continuent de se plaindre d’un grand manque de médicaments, notamment les antalgiques pour ne citer que ceux là.

«C’est un problème réel. Nous n’inventons rien. Nous souffrons terriblement. Il faut que l’Etat règle ce problème définitivement…», crient les malades.

DJ. Samia