Lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée lors de la signature de la convention, le président de l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), M. Mouloud Kheloufi, à saisi l’occasion pour mettre le poing sur la pénurie du ciment, en indiquant que « ce problème est dû à la spéculation. » En appelant « aux autorités concernées d’autoriser les entreprises du BTPH à l’importation du ciment,
selon leurs besoins précis, pour faire face à la spéculation et à la forte demande sur ce matériau stratégique. » Selon lui, « la perturbation du marché du ciment, la pénurie et la flambée des prix connus au cours de ces dernières années ont longtemps pénalisé les entreprises de réalisation. » M. Kheloufi expliquera dans ce contexte que « durant cette période de forte demande sur le ciment, ces entreprises trouvent des difficultés à s’approvisionner de ce produit, ce qui engendre des retards dans les délais de réalisation de leurs projets ».
Il a rappelé dans ce sens que « pour endiguer la crise que traverse le marché du ciment, l’Algérie compte importer une moyenne de 1,5 million de tonnes par an. » Mais selon lui, nous avons constaté que la première tranche du ciment importé ressort qu’il est de mauvaise qualité. Il préconise, dans ce sens, « l’octroi d’agréments à ces entreprises pour importer des quantités de ciment en fonction des besoins de leurs chantiers. » Ajoutant que « ces quantités importées ne devraient pas être destinées à la commercialisation mais seulement à la réalisation des projets de construction » le responsable de la l’AGEA n’a pas manqué par ailleurs, de mettre l’accent sur les causes de la hausse des prix de ce produit,
durant la période de l’été, en citant entre autre « les arrêts techniques simultanés de maintenance programmés au mois d’avril dans les cimenteries de Meftah (Blida), de Oued Sly (Chlef) et de Beni Saf (Ain Temouchent), accentuant le problème de la disponibilité de ce matériau. » M. Kheloufi reconnaît « que les pouvoirs publics ont pris des mesures rigoureuses pour réguler le marché en effectuant des contrôles au niveau des cimenteries et des entreprises de réalisation. » Il y a lieu de signaler que pour le renforcement de la production du ciment en Algérie un programme important d’investissement de GICA, doté d’un montant de près 320 milliards de DA, plus 4 milliards de dollars porte notamment sur l’extension des capacités de certaines cimenteries existantes et la réalisation de nouvelles notamment à Bechar, Adrar et Tamanrasset. Le secteur public couvre 65 % de la production nationale, alors que le reste est assuré par le secteur privé.
M. A. Z.