Le secteur de la santé va très mal, malgré les sommes faramineuses englouties et les déclarations rassurantes du ministre de la Santé, c’est un autre son de cloche que nous renvoie malades et praticiens de la santé. Quand on sait que les pontes du régime se soignent à l’étranger,…
Les interventions chirurgicales se font au compte-goutte.
C’est quasiment à une chirugie de guerre qu’ont désormais recours nos professeurs en la matière. Après les cancéreux qui n’arriventp as à se soigner ce sont les blocs opératoires qui connaissent la pénurie. Plusieurs patients sont dans l’attente d’une arrivée du fameux produit de l’anesthésie qui fait défaut au niveau de cette importante infrastructure hospitalière, du fait que l’on enregistre une pénurie d’anesthésiants au niveau du pavillon 14 (service de chirurgie générale) du CHU d’Oran, les interventions chirurgicales pour les cas jugés « non urgents » ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre.
Depuis dix jours que le Curare, une catégorie d’anesthésiants, est en rupture de stocks. Le service a jugé important de procéder par ordre de priorité en privilégiant les malades cancéreux dont le cas demande une intervention urgente vu la rapidité de l’évolution de la pathologie. Quant autres patients hospitalisés au niveau de ce service, ils ont été priés de rentrer chez eux en laissant leurs coordonnées afin de les appeler en cas de disponibilité de ce produit indispensable pour toute intervention chirurgicale. Une situation difficile à gérer et pour les malades, et pour les médecins traitant du CHUO du fait qu’aucune explication ne justifie cette rupture n’a été donnée jusqu’à présent.
Selon le chef de service de chirurgie générale, Pr Rachid Bouyedjra : « Depuis dix jours que le Curare est en rupture et nous avons été contraints de faire sortir les malades dont les cas n’étaient pas urgents en attendant que ce problème soit réglé. » Il ajoute : « Cette situation difficile nous a poussés à accorder la priorité aux malades cancéreux. On ne peut pas laisser attendre un malade cancéreux dont le cas peut être aggravé avec le temps. Cependant, pour les autres malades, ils doivent attendre jusqu’à disponibilité de ce produit ».
Le spécialiste a confirmé que jusqu’à hier, l’anesthésiant n’était pas disponible au niveau de son service et que ce produit est exclusivement distribué par la PCH. La pharmacie de l’hôpital gère donc les quotas d’anesthésiants distribués par la PCH. Le chef de service du pavillon 14 souligne sur ce point, que « deux à trois fois par semaine on envoie à la pharmacie de l’hôpital des bons pour nous assurer de la disponibilité du produit, parfois on nous renvoie ce bon avec la mention zéro qui signifie non disponible ». Dans ces situations difficiles, le produit est distribué au compte gouttes, nous explique le même spécialiste, « ce qui nous contraint à réduire les interventions chirurgicales ».
Par manque d’anesthésiants, le service a dû revoir à la baisse sa cadence d’opération chirurgicale qui est passé de 6 malades par jour à 3 dans les meilleures conditions et à trois par semaine dans les situations difficiles. Mais, du côté de la direction du CHUO, le problème de pénurie d’anesthésiants ne se pose pas. Tous les services ont été approvisionnés et tout est rentré dans l’ordre.
H. Medjadji
