Pensions, logements de fonction: Les retraités de la police parlent de discrimination

Pensions, logements de fonction: Les retraités de la police parlent de discrimination

L’association des retraités de la sûreté nationale (ARSN) a tenu hier, à Constantine, une assemblée générale des représentants de ses affiliés des 17 wilayas de l’Est du pays, pour se concerter et coordonner leurs positions en prélude à des négociations futures sur une plate-forme de revendications.

Cette réunion des bureaux de l’Est, indiquet- on, est la deuxième du genre, puisqu’elle fait suite à celle organisée au mois de novembre dernier à Sidi Bel- Abbès. Et de préciser «que le but de ces sorties sur le terrain vise à se rapprocher davantage de la base des retraités et de la frange la plus faible d’entre eux».

La rencontre qui s’est tenue en présence du président de l’association et de membres du bureau national, ainsi que du représentant personnel du DGSN, a drainé beaucoup de retraités.

Le président, Naït Abdelaziz, dans son allocution a parlé de «discrimination» qu’endurent les retraités de la police comparativement à d’autres corps. Discrimination qui s’est traduite, dira-t-il, par une situation de précarité du retraité mais aussi de toute sa famille.

Le conférencier dira que les retraités de la police, qui dans leur jeunesse ont pris les armes pour participer à la libération, et qu’ensuite ils ont été amenés à défendre la République et permettre à l’Etat de rester débout, sont partis à la retraite avec seulement 5.000 dinars par mois, une pension qui a été augmentée à 20.000 et 30.000 dinars, mais 20 ans après.

«Notre espoir est grand pour que les choses s’amélioreront davantage à brève échéance, surtout après les promesses du nouveau DGSN, qui a fait montre de disponibilité à aider l’association», a soutenu M. Naït Abdelaziz.

Et de poursuivre «malgré tout, nous maintenons nos revendications, dont principalement la question de la cession des logements de fonction occupés par des retraités ou par leurs enfants, ainsi que l’indexation des pensions de retraite sur les salaires des fonctionnaires actifs, à l’instar des corps de l’ANP et de la magistrature».

Lors d’un point de presse, M. Naït est revenu sur ce qui a été exposé précédemment, évoquant également «qu’il serait souhaitable de créer une cellule de réflexion afin de revoir les pensions des retraités de la police et les aligner sur celles des autres corps constitués ».

Il a souhaité d’envisager la possibilité de sortir la corporation de la fonction publique, en créant une caisse spécifique des retraites et d’assurance sociale, comme cela existe dans les autres corps. «Cela est possible, a-til dit, puisqu’il y a 170.000 fonctionnaires en activité au sein de la police».

Il conclut enfin en soulignant que l’association n’est pas à caractère syndical, mais oeuvre à l’amélioration des conditions de vie de la corporation. L’association compte 10.000 adhérents sur les 20.000 retraités de la police, est-il soutenu.

A. El Abci