Après un mois de jeûne, l’heure de la fin du Ramadhan a sonné pour la communauté musulmane.
La fin de l’observance de ce devoir religieux, l’un des cinq piliers de l’Islam, est très spéciale. C’est l’Aïd El-Fitr. Tôt dans la matinée, les jeûneurs peuvent prendre leur petit déjeuner. Juste avant de se rendre à la mosquée, ils doivent accomplir une mission. Celle de verser zakat el fitr (aumône de la rupture du jeûne), sans laquelle le jeûne n’est pas valide sur le plan spirituel. Il s’agit de l’aumône obligatoire que tout jeûneur chef de famille doit verser pour lui-même et pour chaque membre de sa famille à sa charge.
Après quoi, direction la mosquée pour accomplir la prière communautaire de l’Aïd El- Fitr. Une fois de retour à la maison, c’est le moment des réjouissances en famille et entre amis. Selon Kamel Chekkat, théologien, les musulmans sortent d’une période particulièrement exigeante durant laquelle ils ont dû s’abstenir de boire, de manger, de fumer et de tout rapport sexuel, du lever au coucher du soleil. Selon lui, l’Aïd El-Fitr a donc pour but de récompenser le musulman pour ses efforts.
« Cette célébration correspond ainsi à une sorte de passage permettant de prendre de bonnes résolutions et à partir de laquelle on retrouve un rythme normal », a-t-il précisé. Selon Kamel Chekkat, l’Aïd El-Fitr est une journée bénie, soit une consécration pour les jeûneurs. Il considère également cet « évènement » comme une journée de récupération et de relâchement après un mois de jeûne. Aussi, pour marquer cette transition, notre interlocuteur conseille de profiter de ce moment avec les proches.
« C’est une journée censée favoriser et privilégier le rapprochement avec les êtres qui sont toujours en vie et non pas avec ceux qui ne sont plus de ce monde », a-t-il souligné.Avant d’ajouter : « C’est une journée de fête et de réjouissances et non pas un moment pour se rappeler les instants tristes et faire le deuil. »
Rym Harhoura