Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, s’est voulu rassurant aux lendemains du terrible accident qui a frappé le cœur du pèlerinage, en affirmant, à la Télévision nationale que «tous les moyens seront réunis afin de permettre aux hadjis’ algériens blessés d’accomplir le rite de rassemblement sur le mont Arafat».
Pour rappel, la chute, ce vendredi, d’une grue à El Harem, en travaux d’extension, à des heures où la Grande Mosquée de La Mecque est ouverte à la prière, a fait au moins 107 morts, dont un Algérien, Maghersi Meliani, né en 1941, et originaire de la wilaya de Aïn Defla, et 238 blessés, dont 16 pèlerins algériens dont 8 se trouvent dans une situation grave, présentant des factures ouvertes.
Le ministre a expliqué que la mission algérienne du Hadj’, dont le travail est qualifié par Mohamed Aïssa de «positif et meilleur comparé aux années précédentes», devrait mettre, en coordination avec les Saoudiens, un staff médical complet et des ambulances à la disposition des Algériens blessés pour leur permettre d’aller au bout de leur hadj’.
Vendredi, une grue s’est effondrée en pleine tempête sur la Grande Mosquée provoquant un mouvement de panique parmi les fidèles rassemblés dans le lieu saint, en ce jour saint. Cette catastrophe est une des pires tragédies enregistrées à La Mecque, depuis plusieurs années, sans pour autant remettre en cause le Hadj’ alors qu’environ 800.000 pèlerins sont déjà arrivés en Arabie Saoudite pour y participer. Le porte-parole des deux Saintes mosquées (La Mecque et Médine), Ahmed ben Mohamed al-Mansouri, a expliqué la chute de la grue par «les vents violents et les fortes pluies», alors qu’une enquête a été ouverte. La Mosquée est entourée de plusieurs grues utilisées pour exécuter un énorme projet, en cours, destiné à agrandir sa superficie de 400.000 m² pour accueillir jusqu’à 2,2 millions de personnes à la fois.
Lors de son passage à la télévision, le ministre n’a pas voulu trancher dans le vif, concernant la profusion des fetwas’ cathodiques, se contentant de donner rendez-vous pour une journée d’études en collaboration avec l’ARPT avec la participation de représentants des médias. Une rencontre qui devra «décider de qui est le plus habilité à édicter des fetwas’ et des orientations religieuses», précisera-t-il, en proposant la mise en place d’un cahier des charges «régissant les tribunes de prêche». Concernant le projet de création d’un Observatoire de lutte contre l’extrémisme, le ministre a assuré qu’il était en concertation avec le Premier ministre pour élargir les prérogatives de cet organe. Quant à la formation des imams, M. Aïssa a insisté sur une actualisation des connaissances des imams, à travers des sessions de formation continue. A propos des revendications socioprofessionnelles des imams, il leur a demandé de patienter, annonçant une rencontre avec leur syndicat, en octobre prochain, pour discuter de la révision de la grille des salaires, du régime indemnitaire ainsi que des statuts.