Des personnels compétents pour préparer des repas «conformes à la cuisine algérienne pour ne pas bouleverser les habitudes alimentaires des hadjis, notamment les plus âgés» !
C’est entre autres, une des «nouveautés» du Hadj 2015, annoncée hier à partir de Tébessa par le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Il est également question, selon Mohamed Aïssa, de la mise en place des conditions nécessaires en matière de transport et d’hébergement.
Au cours d’un point de presse improvisé en marge de sa visite dans la wilaya, le ministre a, en outre, assuré qu’il a été «convenu avec les autres secteurs concernés par l’accomplissement du Hadj, comme la santé et le tourisme, de veiller à l’engagement et à la compétence des membres à désigner pour encadrer la mission nationale du Hadj». Le ministre, qui a insisté sur «la rigueur» qui doit être de mise pour assurer la réussite de l’opération, a affirmé qu’il sera prochainement procédé, au lancement d’actions de formation pour les membres de la mission, ainsi qu’à la désignation, avec le concours du ministère de la Santé, de psychologues chargés d’assurer des consultations aux futurs hadjis à la veille du départ pour l’Arabie Saoudite.
«Le degré de «performance et d’efficacité» des membres de la mission du Hadj constituera la «clé» du succès de la prochaine campagne de pèlerinage aux Lieux Saints, a insisté Mohamed Aïssa, qui réaffirme ainsi la volonté de son département d’en finir avec les défaillances constatées lors du Hadj 2014, une saison marquée, faudrait-il le rappeler par une désorganisation sur tous les plans. Au retour dans le pays, certains des pèlerins n’avaient pas manqué de faire part de leur «calvaire» vécu aux Lieux Saints de l’islam. Ils se disaient livrés à eux-mêmes «en l’absence d’un personnel d’accueil qualifié pour les accueillir», une fois sur place.
D’ailleurs, au lendemain de sa nomination comme ministre des Affaires religieuses, Mohamed Aïssa, a mis fin aux fonctions de l’ex-directeur général de l’Office du Hadj et de la Omra, cheikh Barbara. Ce dernier a été limogé de son poste pour «mauvaise gestion de la campagne du Hadj 2014». Dans un rapport détaillé transmis à la présidence, Mohamed Aïssa, a fait part des erreurs commises par la délégation algérienne ainsi que des griefs retenus par les pèlerins contre l’office, dont la gestion est souvent décriée par les Hadjis. Cependant, le gouvernement multipliait depuis cinq ans les enquêtes sur l’organisation du Hadj pour situer la responsabilité des uns et des autres, sans pour autant résoudre ce problème récurrent ou prendre des sanctions contre les responsables défaillants.
R. N.
