Pèlerinage 2011,32 hadjis décèdent

Pèlerinage 2011,32 hadjis décèdent
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Ce voyage de piété n’est pas un exercice de tout repos. 32 personnes y ont laissé la vie et deux sont portées disparues.

Pour certains, le pèlerinage de cette année a été une vraie réussite, pour d’autres un ratage lamentable. Le séjour des hadjis algériens aux Lieux Saints de l’Islam est interprété différemment. Lors du point de presse qu’il a animé au forum du quotidien El Moudjahid, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs a tenu à rétablir certaines vérités. Tout en déplorant le décès de 32 hadjis qui n’ont pu, dit-il, résister à la pression précédant le départ vers le mont Arafa, et la disparition de deux autres, M.Ghlamallah a déclaré que «le Hadj 2011 s’est assez bien déroulé dans l’ensemble».

La plupart des pèlerins ont regagné le pays. Selon le ministre, le dernier contingent, évalué à 3160 pèlerins, est attendu pour les tout prochains jours. «Grâce aux mesures que nous avons prises pour assurer dans de meilleures conditions le transport des pèlerins jusqu’à leur lieu d’hébergement, nous ne déplorons aucun incident majeur», a-t-il précisé.

Pour lever toute ambiguïté, l’invité du forum a indiqué qu’il a inspecté lui-même les camps de toile installés à Minene et qu’«aucun hadj algérien n’était resté sans abri. Se disant surpris par les déclarations parues dans certains journaux faisant état de nombreux pèlerins laissés à leur propre sort, l’orateur est catégorique: «Tous les hadjis ont été pris en charge, aucun n’a été abandonné ou laissé dehors.» Afin d’étayer ses propos, il a expliqué que sur les 36.000 lits réservés aux Algériens, 1000 étaient restés inoccupés. Concernant la campagne de dénigrement qui avait été menée par des députés de l’Assemblée populaire nationale à ce propos, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs n’est pas allé avec le dos de la cuillère en soulignant qu’«à La Mecque tous les pèlerins sont égaux, qu’ils soient députés ou simples citoyens. Ceux qui sont à l’origine de cette campagne tapageuse veulent tromper l’opinion publique en lui faisant croire que même aux Lieux Saints il sont les représentants du peuple».

A une question ayant trait aux personnes qui ont effectué le pèlerinage alors qu’elles étaient déjà malades avant de rallier La Mecque, M.Ghlamallah est persuadé que malgré tous les moyes de contrôle existants, des personnes arrivent toujours à passer entre les mailles des filets. 29 d’entre-elles ont été secourues alors qu’elles se trouvaient dans un état très critique. 200 autres ont été aidées financièrement. Le ministre a abordé ensuite la question relative à la collecte de la Zakat qui a atteint cette année plus de 1 milliard de dinars. Un fonds destiné, selon lui, à aider les familles nécessiteuses et les sans-emploi. «Le fonds de la Zakat ne va pas dans les caisses de l’Etat et n’est pas géré par lui. C’est de l’argent qui est collecté auprès des Algériens pour être mis au service des nécessiteux, des pauvres et des chômeurs en quête d’emploi.» 120.000 à 130.000 Algériens diplômés sortent chaque année des universités disséminées à travers le pays.

Les plus chanceux arriveront à se procurer un emploi, mais pour beaucoup d’autres c’est la peur des lendemains car même après avoir fréquenté les meilleures «écoles» du pays on n’est pas sûr de trouver un emploi. «L’argent de la Zakat est une bouffée d’oxygène, une bouée de sauvetage pour les jeunes diplômés que nous voulons aider à créer leurs micro-entreprises.»

Lors de son intervention, le conférencier a parlé également de la future Grande Mosquée d’Alger considérée comme la plus grande du monde après celle des Lieux Saints. «Avec elle, c’est tout un pan de l’histoire de notre pays qu’on veut réécrire et préserver.»