Un représentant spécial du ministre des Affaires étrangères chinois, Wu Sike, a accusé mardi à Alger des « parties externes » et la presse occidentale de vouloir » semer la « discorde » entre Pékin et les capitales arabes après les affrontements dans le Xinjiang, rapporte l’agence APS.
M. Wu, également émissaire spécial au Moyen-Orient et cité par l’agence algérienne, a accusé « des parties externes et des médias occidentaux ainsi que des ONG de falsifier les faits pour semer la discorde et la division entre la Chine et les pays musulmans ».
Il se référait aux violences qui ont fait début juillet près de 200 morts, selon des chiffres officiels, au Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine peuplé de musulmans, notamment Ouïghours. Il a souligné que son pays refusait « de lier le terrorisme à une quelconque religion ».
La visite de M. Wu en Algérie, dont la durée n’a pas été précisée, s’inscrit dans le cadre d’une tournée qui le conduira dans différents pays arabes et musulmans pour expliquer la position de son pays vis-à-vis de ces événements, précise l’agence algérienne.
La Chine « compte 56 groupes ethniques autonomes conformément à la Constitution chinoise », a déclaré M. Wu à l’issue d’un entretien avec le président de l’Assemblée populaire nationale Abdelaziz Ziari, ajoute l’APS. Il a précisé que les musulmans, « dont le nombre s’élève à 22 millions, disposent de 43.000 mosquées dont 24.000 dans la région de Xinjiang secouée récemment par des émeutes ».
M. Wu avait auparavant été reçu au ministère algérien des Affaires étrangères où il a transmis « les remerciements » de son pays à l’Algérie « pour son soutien à la Chine en matière de protection de son intégrité territoriale et sa souveraineté », ajoute l’APS.
Ses entretiens avec le secrétaire général du ministère Madjid Bouguerra ont également porté sur le Proche-Orient, a précisé M. Wu. Il a réaffirmé le soutien de Pékin « à la cause du peuple palestinien et à la relance du processus de paix pour aboutir à une solution globale conformément aux décisions des Nations unies en vue de l’instauration d’un Etat palestinien indépendant et souverain », selon l’APS.