Peine capitale pour les assassins pédophiles !

Peine capitale pour les assassins pédophiles !

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia est sur tous les fronts. Après s’être réapproprié les dossiers du logement et de l’Informel, il est revenu avant-hier sur un dossier qui relève des compétences du ministre de la Justice, à savoir les mesures à entreprendre pour pallier au phénomène du Kidnapping d’enfants qui, depuis quelques années est en train de prendre des proportions alarmantes.

Ainsi, Ould Kablia a indiqué lors d’une séance plénière à l’APN consacrée aux questions orales que,«le gouvernement envisageait la révision du Code pénal dans sa partie relative aux peines appliquées aux auteurs d’enlèvements d’enfants». «La révision de ce code interviendra sur la base d’un rapport qui sera présenté, la semaine prochaine, par le ministère de la Justice», a-t-il précisé.

Selon lui, la révision de ce code interviendra sur la base d’un rapport qui sera présenté, la semaine prochaine, par le ministère de la Justice, a précisé Ould Kablia lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, affirmant qu’un travail «est en cours jusqu’à l’éradication de ce phénomène étranger à la société algérienne». Par ailleurs, le ministre a exprimé son souhait « de voir la peine de mort retenue contre les ravisseurs d’enfants». «C’est mon souhait», lance-t-il à la presse, rappelant que «cette peine existe en Algérie, même si elle n’est toutefois plus appliquée en vertu d’un moratoire signé en 1993».

Rappelant dans ce cadre, que les responsables de la DGSN ont indiqué, mercredi dernier lors d’une conférence de presse à la Safex, que l’Algérie a enregistré seulement 11 cas d’enlèvement d’enfants avec viol suivi d’assassinat en 10 ans. Les déclarations du ministre de l’Intérieur à l’APN allant dans le sens de l’application de la peine capitale à l’encontre des kidnappeurs d’enfants représentent de ce fait une contradiction avec les chiffres avancés par la DGSN et laisse planer le doute quant à leur véracité. Il a également rappelé le Conseil interministériel qui s’est tenu dimanche pour examiner le dossier relatif à l’enlèvement d’enfants lequel a été sanctionné par l’adoption de nouvelles mesures s’articulant essentiellement, a-t-il dit, autour de la sensibilisation, la prévention et le traitement judiciaire ferme et rapide contre les auteurs de ces crimes.

S’agissant des cas d’enlèvements d’enfants ou de détournement de mineurs enregistrés par les services de la Sûreté nationale en 2012, le ministre a rappelé que 204 cas ont été recensés dont 170 filles contre 221 cas (169 filles) en 2011. «Lors du premier trimestre 2013, les services de police ont recensé près de 30 cas d’enlèvement dont 4 ont été tués», a précisé le ministre.

Dans la majorité des cas, il s’agit d’agressions sexuelles commises par des homosexuels, des repris de justice, et dans de rares cas, ils sont motivés par un litige familial, la vengeance, un règlement de compte ou la demande de rançon. Le moratoire sur la peine de mort en Algérie «ne figure pas dans la loi mais il s’agit d’une décision politique et donc le retour à l’application de cette peine nécessite une décision politique», a affirmé Ould Kablia dans une déclaration à la presse en marge de la séance plénière. La peine de mort, a-t-il dit, «figure dans la loi et il serait, peut-être nécessaire, de l’élargir à d’autres cas».

La sécurité renforcée autour des complexes économiques

D’autre part, Ould Kablia a affirmé que «l’Algérie a mobilisé tous les moyens nécessaires pour la défense de sa souveraineté et de son unité territoriale», soulignant «l’importance d’une vigilance soutenue pour faire face à la menace sécuritaire». Il a précisé que «les frontières ont été fermées dès le début des combats dans le nord du Mali pour empêcher toute infiltration des groupes terroristes extrémistes armés dans notre pays», soulignant l’intensification des mesures sécuritaires au niveau des infrastructures publiques de souveraineté et des sites stratégiques sensibles dont les ports et aéroports.

Il a souligné en outre, que la sécurité a été renforcée au niveau des sites abritant les ressortissants étrangers particulièrement les sociétés et bases de vie pour les prémunir de tout acte de sabotage. «Nous avons également renforcé la protection sécuritaire aux alentours des représentations diplomatiques, consulats et institutions étrangères à travers la multiplication du nombre des éléments de la police et l’intensification des patrouilles mobiles», a-t-il encore dit. Concernant la sécurité des personnes et des biens, Ould Kablia a fait remarquer que les services de sécurité ont procédé au renforcement de leurs éléments par l’intensification des patrouilles, l’usage optimal des caméras de surveillance et la dotation des points de contrôle d’instruments techniques pour détecter les explosifs outre la fouille «régulière et inopinée» de personnes suspectes dans les stations des transport urbain et ferroviaire».

Dans le cadre de la lutte contre le crime et les groupes criminels, le ministre de l’Intérieur a souligné la création d’unités de protection et d’intervention rapide relevant de la Gendarmerie nationale, ajoutant que leur nombre est passé depuis leur création en 2006, à 126 unités opérationnelles à travers les directions régionales à Oran, Blida, Béchar, Ouargla et Constantine.

«Par le passé, la protection des complexes économiques incombait aux services de sécurité interne mais vu le nouveau contexte, nous avons imposé la présence des services de sécurité algériens à ce niveau», a-t-il affirmé dans une déclaration à la presse en marge de cette séance. Il a ajouté dans ce contexte, qu’il a été difficile de convaincre les responsables de ces complexes de la nécessité de ces mesures mais, a-t-il dit, «nous avons imposé ce fait dans l’intérêt de ces entreprises et de la sécurité du pays».

Younes Guiz