Le tribunal criminel d’Alger présidé par Omar Benkharchi a prononcé, hier, la peine capitale contre K.Brahim, qui a été reconnu coupable d’homicide volontaire avec préméditation et guet- apens tendu à son neveu K. Mourad.
Selon l’arrêt de renvoi établi par la chambre d’accusation de la cour d’Alger en 2004 et qui dresse la liste de faits de l’assassin, oncle paternel de la victime ; un jeune homme âgé d’une trentaine d’années, a égorgé de ses propres mains son neveu alors plongé dans un profond sommeil, sur son lit à l’intérieur de son lieu de résidence à la rue de Tripoli à Hussein Dey, Alger.
Le suspect ne s’est pas contenté de son acte tuer ; il est allé bruler le corps et dissimuler les cendres à l’intérieur d’un fût sur le toit de la bâtisse, pour se diriger ensuite vers l’aéroport et prendre un vol directement vers les lieux saints de l’Islam et accomplir la Omra.
L’assassin qui vivait en Espagne, et qui est un baron de la drogue, a été soumis à une expertise psychiatrique sur ordonnance judiciaire pour déterminer ses capacités mentales afin de s’assurer de sa responsabilité lors de son horrible crime qui remonte au mois de Juillet 2005, quand les services de sécurité ont procédé son arrestation à l’aéroport « Houari-Boumediene, alors qu’il était de retour d’Arabie Saoudite, après avoir accompli une Omra.
Interrogé par les services de sécurité sur le meurtre de son neveu, après qu’un doigt accusateur a été porté sur lui, par des membres proches de la victime et un nombre de personnes du voisinage, l’accusé a avoué spontanément son crime et a relaté aux services de sécurité, tous les détails du crime, en commençant par la planification de son crime bestial et sa mise en exécution.
Le procureur général qui a requis la peine capitale a estimé que toutes les preuves légales et matérielles relatives à l’accusation sont formelles notamment en ce qui concerne l’intention criminelle. « Il a mis fin aux jours de son neveu pour accaparer l’héritage laissé par son père. Il a sans hésitation aucune assassiné puis incinéré le corps de son neveu avant de se débarrasser des cendres dans une poubelle en plein cœur du quartier populaire d’Hussein Dey »
Le procureur a par ailleurs estimé que le bourreau jouissait de toutes ses facultés mentales et morales au moment des faits, ce qui le rend pénalement entièrement responsable.
Il a en outre considéré que le fait de la démence ne peut être appliqué dans cette affaire pour la simple raison que le mis en cause veut esquiver la responsabilité pénale qui lui incombe.
Coincé par les déclarations contradictoires de son client et des demandes du procureur général Aouadi Brahim, l’avocat de la défense s’est contenté de demander l’application des articles ayant trait aux circonstances atténuantes conformément à l’article 53 du code pénal et l’article 592 du code de procédures pénales.
L’avocat compte introduire lors des prochains jours un pourvoi en cassation auprès la chambre criminelle de la cour suprême sollicitant la révision de la peine prononcée contre son client qui est resté bouche-bée à la lecture du verdict et voulait faire croire aux membres du tribunal juges et jury qu’il ne comprenait absolument rien. Redouane Hannachi
