Pegasus : « Le Monde » enfonce le Maroc avec de nouvelles révélations

Pegasus : « Le Monde » enfonce le Maroc avec de nouvelles révélations

L’opération d’espionnage Pegasus menée par le Maroc contre plusieurs personnalités médiatiques et politiques internationales, dont des Algériens, n’a visiblement pas livré tous ses secrets.

Le journal français Le Monde, qui est parmi les 17 rédactions internationales ayant révélé cette affaire, est revenu dans son Édition d’hier avec de nouvelles révélations confirmant l’utilisation par le Maroc pour du logiciel espion Pegasus pour surveiller des journalistes et personnalités en France et ailleurs.

Des révélations basées sur une expertise effectuée par le laboratoire spécialisé dans l’analyse des logiciels d’espionnage « Le Security Lab » d’Amnesty International indiquant que 40 téléphones des journalistes et personnalités espionnés, dont 15 en France ont été effectivement infectés par le logiciel Pegasus.

Selon le même journal, « les experts ont fait parler les archives des téléphones d’Apple. Les iPhones ont ceci de particulier qu’à chaque fois qu’un composant d’iOS est lancé (par exemple pour prendre une photo ou envoyer un message), une trace est consignée dans la mémoire du téléphone ».

« Des traces de composants qui n’ont pas été développés par Apple »

Ainsi, les experts du Security Lab d’Amnesty « ont découvert dans cet historique des traces de composants qui n’ont pas été développés par Apple, totalement étrangers à Ios », précise-t-on encore.

« Dans certains cas le fonctionnement de ces composants étrangers s’accompagnait de l’exfiltration de données. Autrement dit, la preuve qu’un logiciel espion s’était activé sur ces téléphones », a ajouté, en outre le média français.

Autre preuve de l’existence de cette affaire d’espionnage, le Journal le Monde affirme que « les traces retrouvées par Le Security Lab d’Amnesty International sur les téléphones ciblés par le Maroc sont similaires à celles découvertes par LookOut, une entreprise spécialisée dans la cybersécurité des appareils mobiles ».

Le laboratoire « y avait alors découvert les mêmes noms de composants aujourd’hui exhumés par Amnesty International. La preuve qu’il s’agit d’un seul et même logiciel espion, en l’occurrence Pegasus ».