Les médecins et infirmiers du service pédiatrie de l’hôpital Parnet (Alger) ont observé ce mercredi 12 décembre un sit-in pour dénoncer la pénurie de médicaments et de produits pharmaceutiques qui perdure depuis plusieurs mois.
La situation est telle que les enfants hospitalisés dans ce service risquent une mort certaine si rien n’est fait pour assurer la disponibilité des produits indispensables pour leurs soins. Le personnel médical et paramédical a tenu à exprimer son ras-le-bol de voir ces enfants dépérir sous leurs yeux sans pouvoir leur apporter les traitements nécessaires pour atténuer leurs souffrances. Ils se retrouvent ainsi dans des situations délicates.
Les blocs opératoires sont paralysés par l’absence des médicaments et autres consommables essentiels pour les opérations chirurgicales. Les familles des malades, en plus de subir l’épreuve de voir l’un de leurs proches souffrir, doivent souvent courir à droite et à gauche pour s’approvisionner en produits utilisés dans les soins du malade. Même les produits les plus élémentaires tels que les pansements, compresses et fil chirurgical ne sont pas disponibles. Il en est de même pour les réactifs utilisés dans les analyses médicales.
Pourtant, le secteur de la santé a hérité de l’un des plus gros budgets dans le cadre de la loi de finances. Malgré la création de l’Agence nationale du médicament, le problème de l’approvisionnement des hôpitaux et autres structures sanitaires se pose toujours avec acuité. Faute de médicaments, nos infrastructures hospitalières se sont transformées en mouroirs. Le mouvement de protestation des travailleurs du service pédiatrie risque de s’étendre aux autres services et même aux autres hôpitaux qui font, eux aussi, face à une pénurie récurrente de médicaments et produits pharmaceutiques. Le changement de ministre n’a rien changé à la situation dans le secteur de la santé.
Sonia Baker