Pêche et aquaculture : l’Algérie mise gros sur le tilapia rouge

Pêche et aquaculture : l’Algérie mise gros sur le tilapia rouge
Pêche et aquaculture en Algérie

Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural met un nouveau cap sur la mer et les eaux douces. Mardi 26 août, lors d’une rencontre nationale réunissant les directeurs de wilayas en charge de la pêche et de l’aquaculture, le ministre Youcef Cherfa a détaillé les priorités du secteur.

Celles-ci consistent à relancer l’exploitation de la flotte nationale, à élargir l’aquaculture intégrée à l’agriculture et à préparer la 10e édition du Salon international de la pêche et de l’aquaculture prévue en novembre 2025.

Cette réunion, tenue en présence des cadres centraux, a également permis de rappeler les objectifs stratégiques fixés par les autorités, qui misent sur une montée en puissance rapide de l’aquaculture, tant marine que continentale.

Le tilapia rouge, nouvelle priorité nationale pour la consommation algérienne

Parmi les annonces phares, une orientation forte a été donnée. Le tilapia rouge devient un axe central du programme national.

Le ministre a précisé que toutes les wilayas devront s’impliquer dans la production de ce poisson, appelé à rejoindre la liste des produits alimentaires de large consommation soutenus par l’État.

Cela permettra de diversifier les sources de protéines disponibles sur le marché. Ainsi que de réduire la pression sur les espèces marines les plus exploitées.

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Pour accompagner ce choix stratégique, des mesures d’appui sont maintenues en faveur des producteurs, avec notamment :

  • Des incitations financières et logistiques,
  • Un élargissement des programmes de formation,
  • La promotion de l’aquaculture intégrée avec l’agriculture.

Vers une montée en puissance de l’aquaculture marine et de la thoniculture en Algérie

Par ailleurs, le ministre a insisté sur la nécessité de donner un nouvel élan à l’aquaculture marine. Les directions locales devront faciliter les démarches pour les opérateurs souhaitant investir dans la création de fermes marines et dans l’élevage de la thonine rouge, espèce à haute valeur marchande sur le marché international.

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Cette diversification vise non seulement à accroître l’offre nationale de produits halieutiques. Mais aussi à positionner l’Algérie sur de nouveaux segments exportateurs. Dans un contexte mondial marqué par une forte demande en poissons issus de l’aquaculture.

10e édition du Salon international de la pêche et de l’aquaculture : un rendez-vous international attendu à Alger

En parallèle, la préparation de la 10e édition du Salon international de la pêche et de l’aquaculture avance. Prévu début novembre, cet événement devrait rassembler des professionnels nationaux et étrangers. Il fera officie de vitrine aux initiatives locales et permettra de renforcer la coopération internationale dans le domaine halieutique.

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Au-delà des annonces, cette feuille de route traduit une volonté claire. Faire de la pêche et de l’aquaculture des piliers de la sécurité alimentaire du pays. Tout en développant une filière capable de générer de la valeur ajoutée à l’export.

En somme, avec le tilapia rouge comme produit-phare et la thoniculture comme relais de croissance, le secteur tente de conjuguer consommation de masse et ambitions internationales.