Pêche, dominos Internet,Les loisirs des Algériens

Pêche, dominos Internet,Les loisirs des Algériens
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La pêche attire de plus en plus de passionnés de différentes couches sociales et de diverses fonctions, les uns pour se reposer, les autres par passion.

Certaines personnes habitant près de la mer, mais aussi près des barrages, préfèrent passer de longues heures la canne à la main, l’hameçon dans l’eau. Le littoral algérois s’étendant sur des dizaines de kilomètres offre aux mordus de la pêche un espace où ils peuvent passer de longues heures seul ou en groupe. «Avant de sortir de chez moi, je prépare mon arsenal : canne, hameçons, plombs… Je vérifie que tout est dans mon sac avant de franchir le seuil de la maison», nous dit Ahmed.

En allant de Tafourah vers Aïn Benian, on les rencontre quotidiennement ces férus de la pêche. Une grande partie est relativement âgée, souvent des retraités. Interrogés, la plupart nous expliquent que leur principal objectif n’est pas de prendre des poissons, mais d’être en harmonie avec eux-mêmes et la nature. «Personnellement, je me détends en venant ici sur cette plage», nous dit ammi Ali rencontré sur l’une des plages rocheuses de Bologhine. «Il m’arrive de penser à mes problèmes en étant seul sur la plage. L’air marin m’aide à m’éclaircir les idées et mettre de l’ordre dans ma vie quotidienne», ajoute-t-il. Le cas de ammi Ali n’est pas isolé.

En effet, plusieurs personnes partagent son avis sur cette passion qui nécessite beaucoup de patience et de délicatesse. Après 28 ans passés au volant d’un camion, Ababou Bencherki décide de se consacrer pour le reste de sa vie à la pêche. «J’aime la pêche depuis mon plus jeune âge. Autrefois, je pêchais dans l’oued Chlef et d’autres oueds», se souvient-il. «À cette époque-là, mes camarades et moi pêchions avec des cannes que nous fabriquions nous-mêmes à l’aide de roseaux, de petits bouchons de liège flottant et de plombs», a-t-il expliqué. Au fil du temps, ce septuagénaire a beaucoup appris sur les espèces de poissons. «Je ne peux imaginer ma vie loin des barrages et de la mer. Au lieu de perdre mon temps dans les cafétérias à casser du sucre sur le dos des autres, je préfère prendre ma canne et m’en aller pêcher», a-t-il affirmé. Maâmar, 51 ans, est de ceux qui trouvent leur compte en pratiquant la pêche. Fonctionnaire de son état, cet habitant de la ville de Chlef ne peut rester longtemps loin de sa canne, de la mer et du poisson.

Après une semaine de travail au service des impôts au chef-lieu de wilaya, Maâmar aime changer d’air. Préparant son petit sac contenant tout son «matériel», il se rend dans la région d’El-Marsa, son endroit préféré où il consacre deux journées entières à la pêche. «Je pêche ici (à El-Marsa) depuis plus de trente ans. Au fil des années, cette passion est devenue une partie de moi-même. Ainsi, je ne peux imaginer ma vie sans», nous dira Maâmar avec un sourire. «Pour me reposer et surtout pour mettre de l’ordre dans mes idées, mon défunt père m’a conseillé un jour d’aller pêcher ou de longer les plages», a-t-il conclu.

B.D