Peaux de mouton collectées lors de l’Aïd El Adha dernier : 30% seulement du volume exploitables

Peaux de mouton collectées lors de l’Aïd El Adha dernier : 30% seulement du volume exploitables
Écrit par Fazil Asmar

Seulement 30% des peaux de mouton, sur les plus de 900 000, collectées lors de la fête de l’Aïd el Adha dernier sont exploitables, d’après Nacer Lazighou, directeur d’études au niveau de l’Algérienne des cuirs et dérivés, filiale du Groupe industriel de textile public Getex, qui prend part au 12e Salon international de l’industrie

, au Palais des expositions, à la Safex. «Nous avons pu récupérer toute la laine, cependant si on trouve un preneur international, on exportera tout le volume. A défaut, la laine sera exploitée sur le marché national», souligne-t-il. En effet, lors de cette opération de collecte, qui a touché six wilayas, 341 tonnes de laine ont été récoltées. Les peaux de mouton ne seront pas, cette fois-ci, destinées à l’exportation. «Les peaux collectées sont, en majorité, trouées, mal coupées. Nous avons donc sélectionné seulement la matière qui répond aux exigences de qualité. Nos clients exigent le premier choix», signale-t-il. Parmi les clients de cette filiale, l’Armée nationale mais aussi la filiale de manufacture de chaussures du groupe Getex. Cette dernière fabrique des chaussures en cuir pour le compte des corps constitués, dont la DGSN. «Si le volume des peaux de mouton de qualité était plus important, on aurait favorisé les exportations. Nous avons des clients bien établis en Europe, Italie, France et Espagne, notamment, mais aussi en Asie, en Inde et en Amérique, aux Etats-Unis», assure-t-il, en espérant que la prochaine opération de collecte de peaux de mouton se déroulera mieux. Il souhaite, en fait, que lors de cette prochaine opération, des abattoirs mobiles soient mis en place au niveau des quartiers, et dans chaque wilaya. «Grâce à ces abattoirs mobiles, l’arrachage se fera d’une façon mécanique sans abîmer la peau. Cette technique permettra la récupération des peaux à 100%. Ce qui signifie que les peaux, sans défaut, seront de premier choix et donc, exportables», explique-t-il. Parmi les mesures prises après l’évaluation de la première opération, celle de mettre en place ces abattoirs en impliquant des jeunes promoteurs privés dans ce créneau. Ces derniers sont également invités à créer des unités pour la collecte des peaux de mouton mais aussi dans d’autres créneaux liés à la production du cuir, tel le tannage et la colorisation. Pour ce qui est des peaux inexploitables, elles seront acheminées vers les centres d’enfouissement. «Comme ces peaux ont subi des pourrissements, on ne peut ni les transformer ni les recycler», explique le représentant de la filiale de cuir et dérivés.