Hormis son statut de pays comptant parmi les principaux producteurs de pétrole au monde, l’Algérie a importé de l’étranger pour 3,5 milliards de dollars en carburant en 2013, d’après des chiffres officiels, rapporte l’agence MAP.
En 2013, l’Algérie a acheté pour 2,24 milliards de dollars en gasoil, tandis que ses importations d’essence se sont chiffrées à 1,2 milliards de dollars pour un volume de 1 million de tonnes, selon des statistiques des douanes algériennes.
La Russie vient largement en tête de la liste des fournisseurs de l’Algérie en gasoil, avec des ventes estimées à 666 millions de dollars pour 52 millions de tonnes, suivie de la Libye voisine (336 mille tonnes, soit 316 millions de dollars) et les Etats-Unis qui, malgré l’éloignement, ont vendu à ce pays 219 mille tonnes, soit 207 millions de dollars.
S’agissant de l’essence, l’Italie reste le principal fournisseur de l’Algérie, avec des livraisons de 515 mille tonnes pour une enveloppe de 526 millions de dollars.
Les importations record de l’Algérie en carburant sont attribuées à une demande domestique en nette croissance et les retards pris dans les travaux de réhabilitation des raffineries existantes.
En 2012, l’Algérie a importé 2,8 milliards de dollars de carburant pour faire face à un déficit de production de 2,4 millions de tonnes.
Outre l’essence et le gasoil, elle importe également plus de 50 pc de ses besoins en lubrifiants (huiles moteurs et graisses industrielles) et environ 90 % de ses besoins en bitume (routier et oxydé pour le bâtiment).
En contrepartie, les ventes algériennes d’hydrocarbures brutes, unique source de revenue du pays, ont nettement baissé en 2013, perdant 7,3 % en volume et 10,2 % en valeur, soit 63,3 mds de dollars en 2013 contre 70,5 mds de dollars en 2012.