En raison de sa lutte contre le terrorisme et de ses positions opposées aux dirigeants de certains pays qui voulaient exercer leur tutorat sur l’Algérie, plusieurs représentations diplomatiques algériennes risquent de faire l’objet d’attentat ou d’enlèvement de diplomates à n’importe quel moment.
Les représentations diplomatiques algériennes ouvertes surtout dans certains pays touchés par des conflits internes, et dont la situation sécuritaire est critique, sont les plus exposées aux risques d’attentat ou d’éventuels enlèvements de diplomates.
L’Algérie a déjà payé le prix fort et à deux reprises en Irak et récemment au Mali. Pour rappel, deux diplomates algériens ont été enlevés un certain 21 juillet 2005 dans la capitale irakienne. L’enlèvement d’Ali Belaroussi et d’Azzedine Belkadi avaient non seulement suscité la grande joie des ennemis de l’Algérie mais également de certains «pseudo-Algériens » qui voulaient faire de notre pays un Afghanistan bis.
Il en est de même pour les égorgeurs des enfants algériens et des violeurs des femmes affiliés au GSPC qui a félicité chaleureusement les ravisseurs tout en leur demandant de bien les interroger et en leur fournissant des motivations pour les exécuter.
La deuxième tragédie s’est déroulée au Mali au mois de mars dernier. Des groupes terroristes ont profité de l’insécurité qui régnait dans ce pays pour assiéger le consulat d’Algérie à Gao. Sept diplomates algériens ont été alors enlevés alors que le siège du consulat d’Algérie a été transformé en «caserne» de commandement pour les terroristes.
La haine qui habitait ces fanatiques envers l’Algérie les a contraints à ôter l’emblème national pour hisser en ces lieux et place un «chiffon» portant le sigle de l’organisation criminelle. Six mois après cet enlèvement, les diplomates se trouvent toujours entre les mains de leurs ravisseurs qui ne cessent d’exercer du chantage à l’Etat algérien.
Les représentations diplomatiques algériennes les plus exposées à d’éventuels attentats ou enlèvements de diplomates se situent dans les pays à haut risque à l’instar de l’Irak, la Syrie, l’Egypte, la Tunisie, la Libye et dans certaines régions d’Afrique.
L’Etat algérien et afin d’éviter des surprises et des drames similaires au Mali et en Irak devrait impérativement renforcer la sécurité de ces représentations à l’étranger. Si toutefois la situation se détériore aucune contrainte ne pourrait empêcher le transfert des locaux de nos ambassades et consulats dans un autre pays limitrophe.
A rappeler que plusieurs pays ont non seulement fermé leurs ambassades en Algérie dans les années 1990 mais également interrompu les vols de leurs compagnies aériennes à destination de notre pays. Si les groupes armés en veulent beaucoup aux Algériens pour la lutte acharnée que notre pays mène depuis plusieurs années contre le terrorisme, certains dirigeants de pays «amis» pourraient se venger indirectement de l’Algérie.
Nos «amis» reprochent à l’Algérie de tenir une politique opposée à leur idéologie et par conséquent, ils ne rateraient aucune occasion pour nuire à notre pays. En somme, l’Algérie devrait prendre les mesures nécessaires et adéquates afin d’éviter les drames et tragédies du passé.
Moncef Rédha