Robin van Persie, Arjen Robben, 30 ans chacun. Le premier, joue à Manchester United tandis que le second fait les beaux jours du Bayern Munich. C’est d’abord ce duo sexuagénaire qui a tué l’Espagne ce vendredi, lors du match d’ouverture du Groupe B à la Coupe du Monde 2014.
Score final, un hallucinant 5-1 pour les Oranje, pourtant rapidement menés par les joueurs de del Bosque (penalty controversé de Xabi Alonso, 30e). Une raclée, un match exceptionnel et deux joueurs donc, côté néerlandais, qui ont marché sur l’eau.
Robben d’abord, et ses gris-gris de « ouf » de joueur de quartier. Un bouffeur de ballons, qui, lorsqu’il passe à côté d’une rencontre, la rate dans toute la largeur en croquant la feuille du match, et devient alors une espèce de tête à claques insupportable. Mais lorsque « Rob » est chaud, il nous transporte dans une dimension inconnue et devient l’un des meilleurs joueurs du monde.
Comme ce vendredi contre l’Espagne où il a enrhumé la défense ibérique tout au long des 94 minutes, plantant banderille sur banderille. Résultat, deux buts venus d’une autre planète (52e et 81e) de l’Oranje pressé, et des dribbles, des dribbles, et encore des dribbles, presque tous réussis.
De son côté, Robin van Persie a lui aussi réussi le match parfait face à l’Espagne. Une tête plongeante du Batave digne de Superman, un ballon piqué plein d’opportunisme à Casillas (43e et 64e), et une activité incessante, efficace, et toujours d’une rare élégance aux avant-postes des Pays-Bas : grandiose, époustouflant !
Les Pays-Bas ont ainsi écrasé des Espagnols lesquels, ne l’oublions pas, ont néanmoins dominé la rencontre durant les 35 premières minutes de jeu. Autrement dit, enterrer la Roja pour le reste de la compétition serait une grave erreur… et porter aux nues les Pays-Bas après ce premier match extraordinaire de leur part, en serait une seconde. Carpe diem.
