Y’a-t-il risque de perdre son argent en utilisant les retraits par carte bancaire dans les distributeurs automatiques ? Il n’ y a aucun risque répond tout aussi automatiquement le directeur général de la Société d’automatisation des transactions interbancaires et de monétique (SATIM) M. Alouane El Hadj. Aujourd’hui en marge d’un séminaire autour des moyens de sécurisation des systèmes de paiement tenu au ministère des finances. «Les opérations de paiement électronique à travers les terminaux existant chez certains commerces sont entièrement sécurisées», a affirmé ce responsable qui souhaite visiblement rassurer beaucoup d’algériens qui ne font pas trop confiance à ce nouveau moyen de payement qui peine à prendre son envol.
Ce responsable avoue tout de même que le nombre de terminaux de payement électronique (TPE) installés, à savoir plus de 4.200 terminaux, au niveau des banques et quelques établissements hôteliers sont loin de répondre au besoin. «Il en faut beaucoup plus», estime M El Hadj Alouane qui pointe du doigt ce manque de confiance des algériens à l’égard de ce moyen de payement. «Aujourd’hui, le vrai problème que rencontrent les utilisateurs des TPE est le manque de confiance», appuie lui aussi M. Zaalene Slimane, chef de projet des paiements de masse au ministère des Finances.
«Le client pense qu’en introduisant sa carte, il pourra être débité indûment, mais c’est une crainte sans raison», a-t-il assuré. «Le client a le droit au remboursement en cas de réclamation fondée, à condition qu’elle soit présentée dans les 20 jours qui suivent le paiement», a renchérit M. El Hadj Aloaune.
Mais il a reconnu que le paiement électronique nécessite «beaucoup de temps pour être généralisé car il s’agit, explique-t-il, de «convaincre et le citoyen et le commerçant, chose qui n’est pas facile». Pour autant il assure que «C’est une opération entièrement sécurisée, et c’est pour cette raison que les cartes de paiement électronique devraient être le premier moyen de paiement des ménages ».
Ce responsable a par ailleurs révélé que ces terminaux ne coûtent pas trop cher aux banques, puisque un TPE, d’une durée de vie entre 5 et 8 ans généralement, «coûte en moyenne 120 euros et peut aller jusqu’à 300 euros». C’est pourquoi il a souhaité que les grandes entreprises publiques «arrivent à accepter les paiements par cartes»
