Paul Put : «L’Algérie part avec un avantage sur nous, mais je suis convaincu qu’on réalisera un bon résultat»

Paul Put : «L’Algérie part avec un avantage sur nous, mais je suis convaincu qu’on réalisera un bon résultat»
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Peu bavard dans les médias depuis quelques semaines maintenant, le sélectionneur du Burkina Faso, Paul Put, s’est longuement exprimé sur le site de la Confédération africaine de football, cafonline.com, où il a essentiellement parlé de la rencontre  entre sa sélection et celle de l’Algérie.

Le technicien belge a affirmé, une nouvelle fois, que pour cette confrontation en barrage, c’est bien les Verts qui partent favoris, mais sans pour autant sous-estimer son équipe qu’il considère assez forte capable de décrocher le billet qualificatif pour le Mondial brésilien. «L’Algérie est une grande nation de football qui a déjà participé à la Coupe du monde et à plusieurs CAN, dont une victoire en 1990. C’est une équipe qui a l’expérience des grands tournois et possède des joueurs évoluant dans de grands clubs européens. Alors que nous étions à notre première finale d’une CAN qui s’est jouée cette année en Afrique du Sud, nous nous retrouvons aujourd’hui à postuler à une qualification en Coupe du monde. Nous devons être honnêtes en reconnaissant que c’est un avantage pour l’Algérie. Mais je peux affirmer que j’ai confiance en mon groupe pour réaliser quelque chose de positif.»

«Mes joueurs sont motivés mais sereins»

En dépit du cachet spécial de la rencontre de ce samedi, Paul Put, serein, a assuré qu’il ne procédera pas à des changements au niveau de la préparation de son team, affirmant que la partie sera prise au sérieux, comme ça a été le cas pour celles d’avant. «Pour être honnête, nous le préparons dans le même esprit que les précédents matchs. Nous sommes des professionnels et nous prenons tous les matches au sérieux. Nous savons que si nous nous qualifions, ce sera historique. Ce qui fait que tout le monde est conscient et concentré et les joueurs sont très motivés mais sereins.»

«Il faudra gagner sans encaisser»

Comment aborder cette première rencontre face à l’Algérie ? A cette question, le patron de la barre technique des Etalons a répondu : «C’est un peu difficile pour toute équipe qui joue d’abord chez elle, alors qu’on aurait préféré se déplacer à l’aller, mais nous n’avons pas le choix. Cela signifie qu’il faudra faire très attention et ne pas encaisser tout en cherchant à gagner. C’est un match toujours spécial, parce qu’il faut faire des calculs.»

«Le fait d’avoir rencontré de grandes sélections comme le Ghana, le Nigeria et la Zambie nous aidera à contrer l’Algérie»

Et d’enchaîner : «Il faut qu’on reste très concentrés, surtout sur les contre-attaques. Et comme ils ont des joueurs qui évoluent dans de grands championnats, ils peuvent faire la différence à ce niveau. De toute façon, nous avons aussi notre petite expérience pour avoir croisé de grands pays de football, comme le Ghana, le Nigeria, la Zambie et cela me met en confiance et également mes joueurs qui savent qu’ils doivent réussir un bon résultat à domicile.»

«La clé du match ? La patience»

Pour ce qui est de la clé de cette rencontre, l’ancien sélectionneur de la Gambie a révélé que c’est la patience qui fera la différence. «La clé du match ? Je dirais que c’est la patience. Dès que vous vous énervez, vous prenez un risque. La patience est notre message et je suis convaincu que nous allons réaliser un bon résultat.»

«Ça me déçoit de voir qu’il n’y a pas d’engouement de nos supporters pour cette rencontre»

Pour conclure, Paul Put a tenu à lancer un appel aux supporters burkinabés, les appelant à se rendre en masse au stade, ce samedi, pour encourager leur équipe, lui qui a constaté que même à l’approche du match, il n’y a pas du tout d’engouement de la population dans les rues de Ouagadougou. «Je voudrais demander au public burkinabé de se déplacer massivement pour soutenir leur équipe nationale parce que nous sommes aux portes d’une Coupe du monde. Je suis un tout petit peu déçu parce que je ne sens pas l’esprit des supporters à quelques jours du match. Je ne vois aucun drapeau dans les rues ni aucune image qui montrent qu’il y a un match important. Dans mon pays, la Belgique, il y a une forte mobilisation et beaucoup de publicité autour de l’équipe nationale dans tous les médias et tout le monde ne parle que des Diables rouges. Je ne sais pas si c’est dans la culture du Burkina, mais les gens doivent se mobiliser.»