PasToucheAmonHijab, un Hashtag contre l’islamophobie en France

PasToucheAmonHijab, un Hashtag contre l’islamophobie en France

Suite à plusieurs amendements adoptés par le sénat Français qui visent à limiter le port du voile en public, les femmes musulmanes de France ont réagi à ce qui est perçu comme étant de l’islamophobie. Le Hashtag #PasToucheAmonHijam a été lancé sur les réseaux sociaux, et il rassemble déjà des milliers de femmes des quatre coins du monde.

Cet Hashtag, noté souvent au creux de leurs mains, a permis aux femmes musulmanes de France de faire entendre leur voix et de dénoncer le vote du Sénat en faveur de l’interdiction du voile pour les mères accompagnatrices lors des sorties scolaires. Il est souvent accompagné d’une photo et d’un texte personnel qui raconte une histoire.

Des USA jusqu’en France

Cet Hashtag vient dans la lignée d’un autre qui est tout à fait semblable, et qui a été lancé aux États-Unis d’Amériques, baptisé #HandsOffMyHijab. La version USA a été lancée auparavant, par des musulmanes américaines qui ont défendu leurs coreligionnaires en France. Effet boule de neige, les Françaises s’y mettent, elles aussi, ainsi que des milliers d’autres femmes à travers le monde.

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Une publication partagée par Rawdah 🕊 (@rawdis)

Sur le réseau social TikTok, ce ne sont pas moins de 3 millions de vidéos qui sont postées sur ce sujet, et portant sur le dit Hashtag. Parmi les femmes qui ont participé à cette campagne de dénonciation des amendements votés par le sénat contre le port du voile, figurent la députée américaine Ilhan Omar, la championne d’escrime Ibtihaj Muhammad, la mannequin Rawdah Mohamed, et les journalistes Amani et Noor Tagouri…

Sur Tweeter, selon des données de la plateforme de veille Visibrain, ce ne sont pas moins de 70 000 tweets qui ont été postés, incluant toujours le Hashtag #TouchePasAmonHijab. L’objectif de cette compagne est claire selon Mona, une interne en 8e année médecine  : « empêcher que des lois liberticides, discriminatoires et islamophobes soient mises en place. On veut être considérées en tant que personnes à part entière. Qu’on arrête de décider à notre place ».