La révision du système de l’évaluation des élèves du cycle primaire, décidée par la ministre de l’Education nationale, a eu un écho favorable aussi bien auprès des organisations syndicales relevant du secteur que des parents d’élèves.
La vice-présidente de la Fédération nationale des parents d’élèves, Djamila Khiar, affirme que cette initiative « permettra à l’élève et à ses parents d’avoir moins de stress ». « C’est une excellente décision qui profitera à l’élève », a-t-elle souligné, ajoutant que le passage du contrôle à l’évaluation continue vient « répondre à notre préoccupation ».
Mme Khiar a fait savoir que la fédération a même appelé à la suppression de l’examen de la 6e « dans la mesure où nous considérons que c’est une épreuve qui non seulement angoisse les élèves mais aussi revient cher à l’Etat, surtout qu’il y a deux sessions ».
La fédération soutient, par ailleurs, qu’il est impératif de garder la note de 10 comme exigence de passage à un niveau supérieur, « pour améliorer le niveau de nos enfants », estime-t-elle.
Pour le président de l’Union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, passer à l’évaluation continue constitue « un point positif », ce qui créera moins de tension. En outre, la décision de maintenir les élèves dans leurs écoles le jour de l’examen de la 5e, leur « donnera plus de confiance et de sérénité », affirme-t-il, ajoutant qu’organiser des évaluations chaque mois fatigue non seulement l’élève mais également l’enseignant. « L’élève, notamment dans le cycle primaire, a besoin d’avoir plus de temps pour assimiler les cours dans un climat calme loin de toute pression », note-t-il.
Le coordinateur du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement du secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, souligne qu’il « est nécessaire de rappeler que le mot école vient du Scola qui veut dire joindre l’utile à l’agréable ». Selon lui, l’élève du cycle primaire est à plaindre.
« Il y a une forte charge sur les écoliers. Il suffit de peser leur cartable pour constater qu’il est impérativement nécessaire de procéder à des allégements, enchaîne-t-il, ajoutant que « la dynamique de l’apprentissage doit aller crescendo ».