Pasqualetti (ent. Istres) : «S’il continue comme ça, Yahia-Cherif va forcer Halilhodzic à le sélectionner»

Pasqualetti (ent. Istres) : «S’il continue comme ça, Yahia-Cherif va forcer Halilhodzic à le sélectionner»
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L’entraîneur du FC Istres Ouest Provence, José Pasqualetti, ne tarit pas d’éloges sur son buteur algérien Sid-Ali Yahia-Cherif. L’ex-coach de Sedan et d’Ajaccio nous parle aussi de Djamel Abdoun qu’il avait eu sous sa coupe par le passé. Pasqualetti évoque les chances de réussite de l’actuel sélectionneur algérien, Vahid Halilhodzic, qu’il qualifie d’homme de valeurs.

Coach, un mot sur la forme qu’affiche votre attaquant algérien Yahia-Cherif ?

Il est en confiance et en plus il arrive à mettre des buts, c’est bien pour lui et pour notre équipe.

On connaissait Akrour buteur à Istres, avouez que vous êtes surpris de constater une aussi grande réussite de Yahia-Cherif ?

LG Algérie

On savait que c’était un joueur de qualité mais franchement, je ne m’attendais pas à ce qu’il s’adapte aussi rapidement. Donc, effectivement, le voir aussi performant est une agréable surprise. Oui, je ne le voyais pas aussi décisif à cette période de la saison.

Quelles sont les qualités que vous avez recelées en lui ?

Il a des qualités de percutions importantes. C’est un joueur qui va vers le but, ce qui est très intéressant. Il va très vite, il ne se pose pas de question, c’est pour cela d’ailleurs qu’il parvient à se montrer décisif.

Quatre buts en six titularisations, on imagine que vous êtes satisfait de son recrutement ?

Bien sûr, je suis même très content. C’est un garçon adorable, c’est vraiment un plaisir de travailler avec lui.

La sélection algérienne peine à marquer des buts et en Algérie, on le présente comme l’une des solutions en attaque, Yahia-Cherif a-t-il les qualités pour être sélectionnable ?

C’est très difficile pour moi de répondre à cette question pour la simple raison que je ne connais pas assez bien le niveau des attaquants algériens. Une chose est sûre, c’est avec ce genre de prestation que Ali va pouvoir forcer le respect du sélectionneur , interroger le coach Vahid et le faire douter un peu afin de le pousser à le sélectionner.

Avec Ghilas, il est l’un des meilleurs attaquants de la Ligue 2, vous ne croyez pas que c’est le moment de lui accorder une chance ?

C’est clair, c’est dans les meilleures périodes qu’on doit donner la chance au joueur pour lui donner toute l’occasion d’exprimer ses qualités et pouvoir du coup tirer profit de son talent. Il est en réussite et en confiance, donc c’est maintenant qu’il faudra compter sur lui.

Parlez-nous un peu du tempérament de ce joueur ?

C’est un battant. Vous savez, Yahia-Cherif n’avait pas trop bénéficié de congé parce qu’en Algérie le championnat s’est terminé très tard. Après, il était confronté à un problème administratif. Par la suite, il était arrivé en plein mois de Ramadhan en France. Donc, il fallait gérer tout ça. Mais, Ali a montré un moral d’acier et il a super bien travaillé pour atteindre ce niveau-là. Vous comprendrez qu’il est fort dans sa tête.

Nassim Akrour marque aussi, c’est l’un de vos atouts offensifs, n’est-ce pas ?

(Rires) Oui, Nassim est le vieux cheval de l’équipe. C’est un garçon bien comme on aime avoir dans une équipe. Il ne calcule jamais dans l’effort. Je suis content qu’il soit récompensé.

Malgré son âge, il est considéré comme l’un des meilleurs buteurs algériens évoluant dans un championnat étranger. Croyez-vous qu’il aurait mérité une sélection ?

Il est bien à Istres (rires). Non, à 37 ans donc, ce n’est pas facile pour lui de revenir en sélection même s’il n’a rien perdu de son sens du but. Mais je peux vous dire qu’il reste jeune dans sa tête. Il a des qualités athlétiques énormes, il est tout le temps devant, ce qui me pousse à compter sur lui.

Le coach Vahid entame un grand chantier en Algérie, croyez-vous en sa réussite ?

Bien sûr que oui. Je connais bien Vahid, c’est un grand homme avec des valeurs humaines et sportives exceptionnelles. Je sais que lorsqu’on adhère à sa politique, il est capable de réaliser de belles choses. J’espère que le football algérien va se relever avec lui.

Vous avez connu Djamel Abdoun. Un mot sur ce joueur qui tarde à confirmer son talent en sélection ?

Ah oui, Djamel (il rit franchement), c’est un sacré caractère. Je l’ai eu lorsque j’étais à Ajaccio. Après, je l’ai amené avec moi à Sedan. C’était lorsqu’il était revenu d’Angleterre (NDLR : Manchester City). Et sincèrement, il m’a sorti une très bonne saison. Je ne peux pas l’oublier, c’est un grand joueur.

Est-il nécessaire dans un groupe comme la sélection algérienne ?

Je crois que des joueurs de sa trempe sont utiles dans une équipe. C’est un joueur de tempérament mais qui reste un élément essentiel. Je dirai que si on arrive à le prendre dans le bon sens, il peut rendre d’énormes services à votre sélection.