La wilaya de Tamanrasset compte pas moins de 400 cas de malaria en 2012, un chiffre «jamais enregistré depuis 2004 », a-t-on appris samedi à l’hôpital de la wilaya.
«400 cas de malaria ont été recensés cette année causant le décès de trois personnes » algériennes qui s’étaient rendus au Mali et au Niger, a déclaré le spécialiste en infectiologie de l’hôpital de Tamanrasset, le Dr. Lyès Akhamokh. La majorité de ces cas importés sont localisés notamment à Tinzaouatine (500 km du chef lieu de la wilaya).
Ce qui aggrave la situation est le fait que Tamanrasset soit une région frontalière avec certains pays d’Afrique où la maladie sévit à grand échelle notamment après la recrudescence de la circulation des populations en raison de la détérioration de la situation sécuritaire et la pauvreté.
Pour faire face à cette situation, le directeur de la santé de la wilaya de Tamanrasset, M. Ammar Bensnoussi, a indiqué qu’une large opération de diffusion d’insecticides a été lancée dans les régions touchées en collaboration avec les communes concernées.
L’Algérie avait entamé en coordination avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’application du programme national de lutte contre la malaria qui a permis de réduire les infections et d’enrayer la propagation de la maladie. Le ministère de la santé avait annoncé en 2010 qu’aucun décès n’a été déploré en Algérie depuis 2003.
Par ailleurs, les chiffres de l’OMS révèlent que 216 millions de personnes sont atteintes annuellement de par le monde dont la majorité est localisée dans les pays pauvres causant le décès de 655.000 personnes.
L’UNICEF souligne quant à elle, que la malaria est à l’origine des décès de 7% des enfants. La malaria est une infection aiguë qui se transmet à l’homme par la piqûre de moustiques femelles appelées « anophèles ».