Pas de crédit Ansej pour les sans diplômes, déclare Nouredine Bedoui

Pas de crédit Ansej pour les sans diplômes, déclare Nouredine Bedoui

Les jeunes non diplômés ne pourront plus bénéficier à l’avenir de crédits, a affirmé, mardi àÀ Alger, le ministre de la Formation et de l’enseignement Professionnels, Nouredine Bedoui. Tiendra-t-il seulement parole ? Est-ce d’ailleurs de ses prérogatives ?

Il est un constat partagé en Algérie : depuis que la rente pétrolière a renfloué les caisses de l’Etat, les jeunes attendent tout de l’Etat. « Ils n’ont jamais travaillé et se retrouvent avec des véhicules dernier cri et obtiennent des crédits qu’ils ne pourront jamais rembourser ». La phrase a été plusieurs fois entendu de la bouche de nombreuses personnes, particulièrement irritées par l’assistanat que le pouvoir a mis en place au profit de milliers de jeunes sans diplômes ni qualifications. C’est ce que semble vouloir arrêter le ministre de de la Formation professionnelle à travers sa sortie médiatique à l’APN.

Répondant aux questions des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN), lors d’une séance plénière, autour du projet de loi amendant et complétant la loi n°81-07 du 27 juin 1981 relative à l’apprentissage, le ministre a précisé que « les jeunes n’ayant pas de qualification ne pourront plus bénéficier à l’avenir de crédits ». Les jeunes non diplômés seront interdits de crédits dans le cadre de l’ANSEJ, a martelé le ministre, précisant que le ministère vise, à travers cette mesure, à encourager les jeunes à s’orienter vers l’apprentissage du fait de son rôle dans le développement économique.

Il a, par ailleurs, soulevé la question de la « coordination » entre la Formation professionnelle et les autres secteurs, notamment l’Education nationale et l’enseignement supérieur, insistant sur la nécessité de tirer profit de l’expérience des pays pionniers en matière de formation tout en adaptant le secteur en Algérie aux standards internationaux.

Affirmant que la « formation pédagogique est insuffisante », M. Bedoui a fait savoir que le ministère allait mobiliser les moyens matériels et financiers pour mettre à niveau et promouvoir les encadreurs « même si cela nécessite de faire appel à des formateurs de l’étranger ». Il a proposé, à cet effet, de consacrer une semaine par mois à la formation des formateurs afin de promouvoir leurs capacités et actualiser leurs connaissances.

Seulement au-delà de la réelle volonté du ministre de mettre un terme à cet énorme gâchis, est-ce seulement de ses prérogatives d’empêcher un jeune d’obtenir un crédit ? Ou veut-il seulement pousser les sans diplômes à la formation. Si tel est le cas, il aurait mieux fait de procéder autrement.

R.N./APS