Le front des forces socialistes (FFS) sort, une fois de plus, sa tête de l’eau. Pas de changement du discours, la seule différence à noter est que, cette fois-ci, il s’exprime à partir de Ain Defla.
Prenant la parole devant une assistance attentive, Mohamed Nebou, secrétaire général du FFS, pour commenter l’actualité et fustiger le pouvoir, n’hésite pas de sombrer dans la tautologie, un signe patent qui nous informe que ce parti n’a pas avancé d’un iota dans sa démarche. « Le pouvoir poursuit la politique de fuite en avant et de bricolage politique. Il fait croire à l’existence d’institutions, à une vie politique et à une économie, mais la réalité est que les institutions sont de façade et que le pouvoir est incapable de mettre le pays à l’abri des dangers qui le guettent », affirme pompeusement M. Nebbou, comme si il était en train de dire des choses extraordinaires, oubliant la désuétude outrancière de ses propos. Pour le parti de Hocine Ait Ahmed, les solutions appropriées des problèmes, dans lesquels s’enlisent aujourd’hui le pays, se trouvent dans son camps : « Nous mettons en garde contre le risque de décomposition et d’effondrement de l’État ».
Ce qui veut dire bien évidemment, aux grands yeux du FFS, que le seul moyen qui assurera à ce dernier son homogénéité n’est autre que la reconstruction du consensus national. En ce sens le FFS appelle à un consensus national et souhaite être entendu, aujourd’hui plus qu’un tout autre moment, à vrai dire, selon le discours de son secrétaire général, « avant qu’il ne soit trop tard ». Pour convaincre davantage, le n°1 du FFS s’est élogieusement appuyé sur le parcours de sa formation politique : « le FFS est né au moment de la crise qui a sévi en 1962, au lendemain de l’Indépendance, lorsque le système s’est emparé du pouvoir.
Depuis ce jour, nous n’avons jamais cessé de revendiquer l’émergence d’un Etat où la démocratie serait effective et non pas de simples slogans sur les pages des Constitutions qui se sont succédé, mais un Etat où le peuple serait la source réelle de tous les pouvoirs ». Tout compte fait, il faut dire que le FFS n’est une opposition au pouvoir, mais une opposition du pouvoir, pour reprendre l’expression de Ali Yehia Abdenour. Ses nouvelles sorties médiatiques seraient en réalités une combinaison du pouvoir, une combinaison qui consiste à remplir le vide qu’a connu la scène politique en ces derniers mois. Bien qu’il n’a pas apporté du nouveau et malgré le rabâchement du même discours, le plus vieux parti de l’opposition s’exprime toujours. Ce n’est pas pour pousser le bout jusqu’au bout, mais pour tourner en rond et rester dans le même cercle vicié .