Pas d’augmentation de prix du pain

Pas d’augmentation de prix du pain
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Le ministre du Commerce, par la voix de son directeur général de la régulation et de l’organisation des activités, M. Abdelaziz Ait Abderrahmane, tente de rassurer quant à la disponibilité des produits de large consommation, d’ici le mois de septembre de l’année en cours.

Invité de la chaîne III de la Radio nationale, M. Aït Abderrahmane a tenu également à affirmer que, d’ici-là, il n’y aura pas d’augmentation en matière de prix. « Je peux vous annoncer que nous serons à l’aise d’ici fin septembre. Les dispositions sont prises par les organismes de régulation. Il n’y aura pas d’insuffisance ni de pénurie. Les produits alimentaires pris en charge correctement par les organismes de régulation, ne vont pas subir une flambée de prix », a-t-il dit.

Cela concerne également le prix du pain dont le débat a dérayé la chronique ces derniers jours. « L’augmentation du prix du pain n’est pas à l’ordre du jour pour le moment », a assuré l’invité de la chaîne III. Il rejoint ainsi le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, qui affirmait la même chose, il y a quelques temps, tout en disant qu’à l’avenir, ladite augmentation sera une  » fatalité « . Face à la gronde des boulangers qui désirent valoriser leur marge bénéficiaire, le ministère ne semble pas disposé pour autant à augmenter le prix de pain. « Le gouvernement ne privilégie pas cette solution, mais il privilégie plutôt l’augmentation du revenu des boulangers », dira-t-il, rappelant, dans ce contexte, qu’il « a été décidé de dépêcher quatre équipes au niveau de quatre wilayas (Béchar, Oran, Alger et Constantine) avec des experts pour essayer d’avoir une méthode unique qui nous permettra de déterminer le coût de la baguette de pain ». « Dès que nous aurons les résultats, le groupe interministériel va examiner la question et voir dans quelles mesures, il essayera d’augmenter la marge bénéficiaire ou le revenu des boulangers », a-t-il expliqué.

S’agissant du service minimum durant les jours fériés, notamment les fêtes religieuses, l’invité de la Radio fera savoir que le défaut de permanence pourrait coûter cher, à condition que les parlementaires approuvent un projet de loi modifiant et complétant la loi relative aux conditions d’exercer une activité commerciale, qui leur sera soumis prochainement. En effet des amendes qui varient de 50 000 (pour les petits commerçants) à 300 000 (pour les unités de production) y sont prévues. « C’est au juge d’apprécier entre cette fourchette », explique M. Aït Abderrahmane. Et en cas de récidive, poursuit-il, « les sanctions peuvent aller jusqu’à une fermeture de 30 jours ». L’intervenant a précisé que ces dispositions juridiques sont motivées par ce qui s’est passé durant l’Aïd Al-fitr dernier, quand les rideaux sont restés baissés une semaine entière, ce qui a été, selon lui, «sans précèdent».

LG Algérie

S’agissant de l’augmentation des prix des produits frais, ce responsable la lie au manque d’infrastructures commerciales. « Il y a tout un programme de réalisation de marchés de proximité et de marchés couverts. Pour les marchés de proximité, il y a un programme initié par le ministère de l’Intérieur qui est en cours. Une enveloppe de 12 milliards de dinars est consacrée à la réalisation de 460 marchés de proximité. Pour sa part, le ministère du Commerce a bénéficié d’une enveloppe de 10 milliards de dinars destinée à la réalisation de marchés couverts », a-t-il déclaré.

Abdelaziz Aït Abderrahmane a présenté, par ailleurs, le bilan d’éradication des commerces informels, arrêté fin février 2013. « Le nombre d’intervenants est estimé par le ministère de l’Intérieur entre 70 000 et 75 000. Le nombre de marchés recensés est de l’ordre de 1 543. Le nombre de marchés éradiqués est de 783 et le nombre d’intervenants dans les marchés éradiqués est de 36 858. Jusqu’à la fin février 2013, quelque 15 133 intervenants ont été insérés dans les nouveaux marchés », dira-t-il.

Par Hamid Fekhart