Cependant, ni participants, ni boycotteurs ne veulent attendre cette date pour lancer leur chant de sirène et tenter de convaincre les Algériens d’abord à signer les formulaires de souscription individuelle, puis participer au vote.
La préparation de la présidentielle est lancée au moment où la classe politique est divisée entre partisans d’un nouveau mandat du président Bouteflika et nouveaux ambitieux et boycotteurs.
Plus de 80 postulants à la candidature ont été, d’ores et déjà, enregistrés. Dans ce cadre, le FLN, première force politique en matière de nombre d’élus est déjà sur le terrain pour préparer le scrutin.
A ce propos, des instructions fermes ont été adressées à tous les militants pour ne pas signer les formulaires d’autres candidats à la présidentielle et réserver leurs signatures au président Bouteflika, sachant que ce dernier a jusqu’au 2 mars prochain pour s’exprimer sur sa candidature. Ce n’est pas tout, le Sg du FLN, Amar Saâdani qui fait face à une agitation sans effet, est sur le terrain. A Médéa, il a déclaré devant les militants du vieux parti que la candidature du président Bouteflika pour un quatrième mandat, est un « gage de stabilité » pour le pays et ses institutions.
Pour sa part, le parti de Amar Ghoul » Taj » à lancé hier l’initiative de la » fidélité » en regroupant 19 formations politiques, qui ont signé un communiqué commun, dans lequel ils appellent le président sortant à se porter candidat. Ghoul, a annoncé que le nombre de parti atteindra les 31 prochainement. Faut-il citer aussi, l’ancien chef du gouvernement, Ali Benflis et la secrétaire générale du parti des Travailleurs. Louisa Hanoune a présidé vendredi dernier une réunion de la coordination nationale de l’Organisation des Jeunes pour la Révolution, à Alger.
Elle a fait part de son projet de fondation de la 2e République, en soulignant que la concrétisation de ce projet viendra par une profonde révision de la Constitution et l’instauration d’un large débat dans la société. La SG du PT a appelé ses militants à saisir l’opportunité de la campagne électorale pour aller à la rencontre de toutes les couches de la société. Ali Benflis, candidat libre, a préféré rencontrer ses fidèles au niveau du siège de sa direction de campagne à Ben Aknoun (Alger). Dans son allocution, il s’est prononcé en faveur de la limitation des mandats présidentiels à deux et arriver à une Constitution consensuelle.
Du côté des boycotteurs, l’Administration passe à l’action concernant l’interdiction des lieux publics à ces derniers. A ce propos, la wilaya d’Alger aurait interdit une conférencedébat que devait organiser le RCD le 7 février prochain, à la salle » Marabout « , à Ain-Taya, à l’est d’Alger, indique un communiqué du bureau régional de ce parti à Rouïba. Le RCD a décidé finalement de l’organiser au siège de son parti à Mohammedia. Mardi 27 janvier, le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, a indiqué que » Les autorisations et les salles ne seront accordées, durant la campagne électorale, qu’aux candidats dont les dossiers ont été validés par le Conseil constitutionnel « .
A ce propos, le président du MSP, Abderrezak Mokri, a lancé un défi : » nous sommes des experts dans le travail de proximité, des experts du porte-à-porte. Ce sera donc à nous de définir notre démarche et au rythme que nous voulons. »
N. B.