Partis politiques : Djaballah a déposé le dossier d’agrément

Partis politiques : Djaballah a déposé le dossier d’agrément
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M. Abdellah Djaballah, président initiateur du Mouvement pour la justice et le développement, a organisé hier en son siège une conférence de presse pour faire savoir qu’il a remis ce dimanche au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales le dossier concernant la constitution de sa nouvelle formation et il a même eu droit à une courte entrevue avec le ministre, en l’occurrence M. Dahou Ould Kablia.

Se disant très optimiste quant à l’aboutissement de sa démarche, Djaballah indique qu’il a abordé avec le ministre la question des réformes et le besoin d’accélérer leur cadence et la situation actuelle prévalant en Libye et ses éventuelles retombées sur l’Algérie.

Seulement précise-t-il, il n’a pas eu droit à un PV de réception, avant de confirmer qu’il est prêt à répondre à toutes «conditions», afin que son projet politique prenne forme. A-t-il décroché des garanties ? Il se contente de dire : « J’ai eu une promesse», expliquant que la question est tributaire de l’avis de plusieurs institutions dont le gouvernement et l’APN. Le conférencier est convaincu que l’intervention d’un parti comme le sien sur la scène politique est plus que nécessaire pour consacrer davantage le rôle de l’Islam dans la société et mettre en place un Etat de droit et de véritable justice.

Abordant les réformes nationales initiées par le président de la République, Djaballah se dit contre le procédé des consultations, qui doit être remplacé par la «Choura».Il précise cependant qu’il ne juge pas les résultats de ces consultations non encore rendu publiques mais le processus des consultations qui sont bénéfiques, selon lui, uniquement pour les questions de formalité non pour des dossiers lourds, comme la révision constitutionnelle. L’objectif serait de se mettre au diapason des régimes pluralistes mondiaux.

En réponse aux questions des journalistes, le président du Mouvement pour la justice et le développement ne remet pas en cause l’article 2 de la Constitution stipulant que l’Islam est la religion de l’Etat mais affirme que c’est l’application qui fait défaut. Ce qui l’oblige à appeler à la révision de tout l’arsenal juridique et des politiques «contradictoires» appliquées depuis 1989. Interrogé sur la position algérienne à propos de la crise libyenne, Djaballah se dit favorable à toute démarche de paix et de réconciliation, s’agissant d’un pays voisin dont le rôle est prépondérant dans la région. Il appelle les autorités à se rapprocher du CNT puisqu’elle s’érige en instance officielle seule habilité à se prononcer au nom du peuple libyen.

Le fait d’accueillir en Algérie la famille d’El Kadhafi s’inscrit dans le cadre des mœurs islamiques fondées sur la fraternité, souligne-t-il. Son parti renferme-t-il des ex- membres du FIS-dissous ? Le conférencier se contente de dire que «la porte de sa formation est ouverte à toute personne jouissant de ses droits de citoyenneté».

À la question de savoir s’il se projette d’ores déjà dans les élections présidentielles de 2014, il répondra qu’il existe un discours à chaque circonstance. Il fait savoir en guise de conclusion qu’il n’a pas rencontré Aboudjerra Soltani avant de lancer son parti, sans écarter des rencontres avec lui dans le futur.