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Quelques jours après l’annonce de la date de l’élection présidentielle, 32 candidats ont déjà retiré les formulaires de candidature.
Les partis politiques temporisent encore. Conformément à ses statuts et règlement intérieur, la majorité d’entre eux a programmé des sessions de ses instances habilitées pour trancher définitivement la lancinante question de sa participation ou non à la présidentielle du 18 avril prochain. Certes, la convocation du corps électoral est un des facteurs du début de clarification de la situation politique générale, cependant, nombreuses sont des interrogations qui restent en suspens.
Il faut noter que si la convocation du corps électoral a fixé les potentiels candidats sur la date du scrutin, en revanche l’incertitude et le brouillard entourant cette échéance ne se sont pas encore dissipés. Cela a fait que des partis plus ou moins visibles sur la scène politique ne montrent pas d’empressement à ce sujet. Même si les candidats prennent leurs dispositions, en se bousculant au ministère de l’Intérieur pour retirer les formulaires de candidature, il n’en demeure pas moins que plusieurs formations politiques n’ont pas encore tranché leur position par rapport à cette échéance.
C’est le cas de l’instance présidentielle du FFS, qui a convoqué le conseil national pour une session ordinaire les 25 et 26 du mois courant au siège national du parti, dont l’ordre du jour portera sur «la situation politique générale et l’organisation». Le RCD a déjà pris la décision de ne pas participer à cette échéance avec ou sans la candidature du chef de l’Etat. Le MSP, a déclaré, dans un communiqué rendu public samedi dernier, que son conseil consultatif tranchera officiellement, lors de la prochaine session ordinaire du parti qui se tiendra les 25 et 26 du mois en cours, sur l’élection présidentielle du 18 avril 2019».
En tout état de cause, tout porte à croire que la candidature de Abderrezak Makri à la présidentielle prochaine est pratiquement actée. A ce propos, Talaie El Hourriyet convoquera au courant du mois de février la session de son comité central pour trancher la question de sa participation ou non à l’élection. Le président de cet parti, le malheureux candidat à la présidentielle de 2004 et 2014, a retiré les formulaires de candidature au lendemain de la convocation du corps électoral.
Le Front de la justice et du développement (FJD) de Abdellah Djaballah tiendra, le 1er février prochain, une session de son conseil consultatif afin d’arrêter sa position vis-à-vis de la présidentielle du 18 avril 2019, a indiqué, dimanche, le parti dans un communiqué. Ceci dit, Djaballah semble avoir tiré un trait sur la présidentielle. Tout en soulignant l’inutilité de cette échéance, il a plaidé pour la mise en place d’une instance réellement indépendante pour la gestion de l’élection.
De son côté, le PT réunira son bureau politique à la fin de la semaine en cours. «La question de la présidentielle sera abordée lors de cette réunion sans pour autant trancher la participation ou non», a annoncé, samedi dernier, Louisa Hanoune. La porte-parole du PT a précisé qu’«au regard de la complexité de la situation et le contexte anormal dans lesquels se déroulera la présidentielle, la décision sera tranchée par le comité central du parti». Mais avant, le parti «prendra des mesures organisationnelles pour qu’il soit prêt à toute éventualité». Le bureau politique débattra également de l’Assemblée constituante.
Le RND de Ahmed Ouyahia, qui a réitéré sa demande au président Bouteflika à briguer un autre mandat et de rester à la tête du pays pour poursuivre le processus d’édification nationale, a convoqué la 6e session du conseil national de son parti pour le 31 janvier et le 1er février prochain. Le parti majoritaire, qui a vu toutes ses structures et instances dissoutes, reste inaudible et peine à se redéployer pour jouer le rôle qui lui sied dans cette élection.Enfin, quelques jours après l’annonce de la date de l’élection présidentielle, 32 candidats ont déjà retiré les formulaires de candidature.