Plus de 500 entreprises françaises et algériennes de tous les secteurs – notamment l’agroalimentaire, le BTP, les NTIC et l’industrie – vont se rencontrer et étudier des possibilités de partenariats à l’occasion de la tenue du Forum des affaires algéro-français.
MJean Pierre Raffarin, le représentant du président français Nicolas Sarkozy, nommé pour relancer les relations économiques et commerciales entre les deux pays a félicité des annonces de la dernière tripartite en faveur des PME et des investissements. « Nous avons vu de bonnes volontés affirmées », a t il ainsi commenté.
Devant les 160 entreprises françaises venues pour étudier les opportunités du marché algérien, Mustapha Benbada, ministre du Commerce, et Mohamed Benmeradi, ministre de l’Industrie, ont eux aussi vanté le travail de leur gouvernement en matière de politique des investissements. « Notre pays a toujours œuvré à l’instauration d’un climat d’affaires propice aux investissements étrangers », a ainsi déclaré Mustapha Benbada.
« L’Algérie jouit aujourd’hui d’une parfaite stabilité », a voulu rassurer Mohamed Benmeradi. Pas questions donc de concéder, comme l’a fait le premier ministre Ahmed Ouyahia lors de la Tripartite, que tout n’est pas parfait et que des erreurs aient pu être faites. Les difficultés d’investissements seront abordées dans les ateliers qui vont rythmer ce Forum. Ce matin, il s’agissait de montrer que tout est au beau fixe.
Les Français, eux, ont tenu à rassurer leur partenaire algérien. Les entreprises françaises ont bien l’intention d’investir sur le long terme et dans l’économie productive dans le pays. Jean Pierre Raffarin a ainsi martelé que les deux pays ont une « stratégie partagée ». « Nous ne voulons pas une stratégie de court terme mais bâtir, construire, et ce dont l’Algérie a besoin ce sont des filières industrielles complètes », a t il insisté. « L’Algérie a tous les atouts pour devenir le premier marché d’Afrique », a affirmé avec emphase le secrétaire d’Etat français au commerce extérieur, Pierre Lellouche.
Pas moins de 500 entreprises algériennes et quelque 150 entreprises françaises prennent part à ce forum de deux jours, dont l’ouverture à été co-présidée par MM. Raffarin et Benmeradi. La deuxième journée du forum verra l’organisation de deux ateliers sur « la formation et le transfert de savoir-faire » et « les innovations en Algérie » avant d’être clôturé par une conférence de presse de MM.
Raffarin et Benmeradi. Malgré une baisse ces dernières années de ses parts dans le marché algérien de 30% à 15% actuellement, la France reste le premier fournisseur de l’Algérie avec 6 milliards de dollars, et son quatrième client avec 4,5 milliards de dollars en 2010, selon les chiffres des Douanes algériennes. Selon les chiffres d’UbiFrance avancés lors de ce forum, les IDE français en Algérie, concentrés dans les secteurs financier, agroalimentaire, automobile et pharmaceutique, étaient de 2,5 milliards d’euros dont un dixième dans des secteurs hors hydrocarbures, ce qui fait de la France le premier investisseur étranger hors hydrocarbures en Algérie et le deuxième tous secteurs confondus, derrière les USA.