La participation algérienne aux Jeux Olympiques- 2012 de Londres était un fiasco. Une fois de plus, nos athlètes ont brillé par l’absence de performance. L’athlétisme algérien est entré dans une sorte de léthargie où une simple qualification d’un athlète à une phase prochaine dans sa discipline constitue un évènement et un exploit pour les responsables de notre sport.
À défaut d’une consécration et une place sur le podium, on se contente d’une simple qualification d’un athlète à la prochaine phase de sa compétition. Ni relève, ni continuité. Noureddine Morceli, Hassiba Boulmerka et Nouria Bénida-Merah, pour ne citer que ceux-là, ont permis à l’Algérie de figurer sur le podium des plus prestigieuses compétitions sportives planétaires.
Aujourd’hui, arracher une médaille, ne serait-ce que de bronze, par un de nos athlètes au JO de Londres ne figure même pas parmi les objectifs des responsables à la tête du sport national. À la veille de chaque compétition sportive mondiale, nous avons droit aux mêmes propos. Comme si l’objectif n’était que d’être sur la liste des participants. Le sport national a, plus que jamais, besoin d’un plan B pour son redressement.
Ceux qui ont tracé les contours de cette politique et ceux qui l’exécutent, sans se soucier des résultats, doivent rendre des comptes, à tous ces Algériens et Algériennes déçus par la prestation des plus médiocres de nos athlètes. Un minimum de conscience professionnelle et sportive aurait dicté aux responsables de cet échec le choix de leur décision.
On ne prépare pas un athlète pour une aussi grande et prestigieuse compétition que celle des Jeux Olympiques par de simples phrases d’encouragement à la veille de sa participation. Le travail doit être de grande haleine et s’il y a une discipline qui n’aime pas le bricolage, c’est bien le sport. Noureddine Morceli ne cessait pas d’attirrer l’attention des responsables à la tête du sport national sur l’importance voire la nécessité de dispenser à nos athlètes une meilleure préparation physique à la hauteur du challenge.
Noureddine Morceli qui a, maintes fois, honoré l’Algérie dans les plus prestigieuses compétitions sportives mondiales, n’avait-il pas pris en charge les frais de sa préparation lesquels représentaient dix fois plus que ce que lui octroyait la Fédération algérienne d’athlétisme (FAA). Au nom du principe de causalité, les mêmes causes mènent aux mêmes résultats. Les mêmes responsables, les mêmes reflexes, les mêmes politiques… ne feront que reproduire systématiquement les mêmes résultats.
L’Algérie, qui s’est présentée au JO de Londres avec seulement 39 athlètes contre 61 aux Jeux de Pékin-2008, a tenté de faire bonne figure. Face à un niveau technique de la compétition des plus élevés, nos athlètes n’ont d’autres choix que de faire bonne figure. Aucun responsable du sport, à commencer par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar, n’a osé avancer le moindre pronostic sur les chances algériennes de médailles aux JO-2012.
La compétition s’annonçait difficile pour nos représentants aux JO de Londres. Vendredi passé, trois athlètes parmi les quatre en lice en sport individuel ont quitté la compétition dès le premier tour, des contre-performances en série qui confirment le parcours catastrophique de nos représentants depuis le début de ces joutes.
La compétition a mal commencé avec l’élimination de la judokate Asselah Sonia. L’athlète algérienne n’a pas fait mieux que sa compatriote Soraya Haddad, qui avait quitté les JO par la petite porte après sa surprenante défaite face à la Roumaine Andreea sur une faute technique.
En boxe, les jours se suivent et se ressemblent. Après l’élimination jeudi soir, de Rahou Abdelmalek face au vice-champion du monde, le Japonais Maruta Ryota, c’était autour de Samir Brahimi, dans la catégorie des 52 kg, de le suivre vendredi en quittant la compétition. Pareil en athlétisme, le coureur algérien Mohamed Khaled Belabbas n’a pas réussi à passer en finale du 3 000 m steeple.
En volley-ball, la sélection algérienne dames, qui reste sur trois défaites en autant de matches, disputera aujourd’hui son quatrième match dans le tournoi contre l’Italie sans complexe et pour l’honneur.
Hacène Nait Amara