Kamel Aïssat, tête de liste pour le compte du Parti socialiste des travailleurs (PST) a plaidé dans une conférence de presse animée au siège du parti, à Béjaïa, le développement d’une industrie nationale, qui s’articulera prioritairement entre la formation des compétences et l’acquisition du savoir-faire comme alternative à l’importation.
Fidèle à ses principes, le PST compte transférer les luttes sociales au sein de l’APN en prenant part aux prochaines élections législatives et faire du Parlement une tribune pour «la voix du peuple», afin de proposer une alternative au libéralisme prôné par le pouvoir.
Avec une seule liste constituée à Béjaïa, ce parti d’extrême gauche compte s’investir de toutes ses forces pour faire entendre la voix du peuple et ses luttes. «Pour nous, les élections sont un moment de combat, un moment démocratique arraché par les luttes des opprimés dans le monde», a déclaré Sadek Akrour, en présentant la liste et le programme électoral du PST, dans une conférence de presse animée conjointement avec Kamel Aïssat, tête de liste du parti.
Cet enseignant universitaire et militant de longue date, est secondé par «des femmes et des hommes, tous des militants ayant fait leurs preuves dans les luttes et les mouvements sociaux».
L’ancien maire de Barbacha, qui a pour mission d’organiser la campagne électorale, a jugé utile d’expliquer le pourquoi de la participation du PST aux prochaines élections. A ce titre, il dira que «ce n’est pas normal que Béjaïa tombe entre les mains des détenteurs de l’argent», soulignant en substance leur intention de barrer la route aux barons du commerce pour redonner sa force au travailleur.
Le choix des candidats est dicté par «leur disponibilité». Interrogé sur l’absence du PST dans le reste des wilayas du pays, le conférencier évoque la «dépolitisation, le système des quotas et le recours à l’argent». Pour y faire face, le PST veut intégrer le Parlement pour poursuivre la lutte et saisir cette tribune comme porte-voix.
A son tour, Kamel Aïssat soutiendra quant à lui que «nous savons que les jeux sont déjà faits, on ne se fait aucune illusion là-dessus, mais nous avons un combat à mener et ce combat nécessite des représentants qui vont porter la voix du peuple». Abordant le programme de son parti, la tête de liste évoquera «l’austérité imposée aux travailleurs» et «non aux riches». L’instauration d’un impôt sur la fortune est préconisée comme solution de compensation.
Nostalgique, Kamel Aïssat proposera le recours aux coopératives agricoles qui valoriseront le secteur, dénonçant par la même occasion les partenariats avec les Américains et les Russes dans l’agriculture saharienne, une expérience, dira-t-il qui a «échoué», selon lui, dans des pays comme l’Egypte ou le Mali. Pour l’industrie, l’option de la prévention est mise en avant. Au chapitre du développement local, le PST soutient une répartition des budgets suivant les besoins à base de la rationalité et de la science.