Le président du Front de la justice et du développement (FJD), Abdallah Djaballah, a rendu, hier, un vibrant hommage au défunt Hocine Aït-Ahmed. L’Algérie vient de subir « un grand drame » avec la perte de cet homme qu’il qualifie de « grand révolutionnaire », a-t-il affirmé.
« Nul ne peut nier le rôle historique de Hocine Aït-Ahmed. En s’inscrivant dans l’opposition, il a mené un combat sans relâche pour faire valoir les principes démocratiques. J’ai travaillé avec lui quand le pays était secoué par une crise au moment de l’arrêt du processus électoral. Aït- Ahmed était de ceux qui ont refusé le tout-sécuritaire, d’où son adhésion au projet du contrat national qui a connu de véritables résistances. Nous devons reconnaître le dévouement de l’homme avant et durant la révolution et à l’indépendance », a souligné le président du FJD dans une intervention avant l’entame de la réunion des représentants des bureaux de wilaya du parti tenue à Alger.
Abordant l’actualité nationale, le président du parti El-Adala a débord critiqué la loi de finances pour 2016 en la qualifiant de « loi de l’appauvrissement », puisque, selon lui, ce texte devra consacrer une augmentation de plus de 60% des prix des produits énergétiques. « Nous avions espéré des jours meilleurs, mais apparemment, l’avenir sera pire que le présent. En mettant en application un tel projet, la ligne rouge a été franchie », a-t-il indiqué, en tirant à boulets rouges sur ceux qui fonctionnent au gré des « intérêts ».
Au sujet de la révision constitutionnelle, Abdallah Djaballah s’est montré pessimiste quant à son contenu. Ce projet se doit de consacrer, selon lui, la séparation des pouvoirs, le pluralisme démocratique, une justice indépendante et un parlement qui assume réellement ses fonctions législatives. « Ce projet se doit de renforcer notamment la fonction de contrôle en vue de mettre fin aux injustices », a-t-il souligné.