Parti des travailleurs : Louisa Hanoune «prédit» des élections anticipées

Parti des travailleurs : Louisa Hanoune «prédit» des élections anticipées

Louisa Hanoune a dressé, hier, un tableau noir de la situation politico-sociale du pays. Elle prédit même une explosion sociale si rien n’est fait pour stopper cette situation «délétère». Louisa Hanoune, qui s’exprimait hier à Alger à l’occasion de la clôture de l’université d’été du PT, croit savoir que les «choses vont s’accélérer» et que des élections anticipées pourraient avoir lieu.

«Le président de la République pourrait être amené à convoquer des élections», soutiendra-t-elle, non sans une pique à Ouyahia qui avait écarté cette éventualité. Hanoune n’ira pas toutefois au fond de ses «vérités» mais lancera un avertissement sur un probable pourrissement de la situation sur le plan social.

Elle évoque «des provocations» causées notamment par le chômage et la précarité qui pourraient amener à l’explosion sociale. Pour Louisa Hanoune, «ce sont ces provocations qui préparent les conditions d’une explosion sociale».  Faisant le parallèle avec les évènements d’octobre 1988, Hanoune dira que la «révolte» ne concernera pas seulement les jeunes mais aussi les travailleurs qui vivent, selon elle, dans la «précarité». Hanoune croit savoir donc qu’il y a, au sein du sérail, «une recherche» politique de sortie de crise.

C’est cette quête qui fera sûrement réagir le président de la République, à en croire Hanoune. Revenant sur de dossier de la charte pour la réconciliation nationale dont elle a souhaité la «révision», la première responsable du PT expliquera qu’il s’agira avant tout de «tourner la page» de la décennie noire.

Mais cela passe nécessairement, à ses yeux, par le «débat». «Il faut qu’on fasse la paix avec nous-mêmes et ouvrir ensemble les perspectives», plaide Louisa Hanoune qui défend les responsables militaires et civils. «On ne permettra jamais qu’on traduise nos responsables militaires ou civils devant le TPI et la CPI», tonne-t-elle comme pour répondre à certains qui les accusent d’être responsables de la décennie noire.

A. Mohamed