La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé le pouvoir en place à tirer les enseignements des évènements qui ont secoué plusieurs pays arabes, soulignant que «la consécration de la paix était tributaire du maintien de la stabilité dans toutes ses dimensions».
La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, a appelé le pouvoir en place à tirer les enseignements des évènements qui ont secoué plusieurs pays arabes, soulignant que «la consécration de la paix était tributaire du maintien de la stabilité dans toutes ses dimensions».
«Avec un front interne fragilisé, l’Algérie reste vulnérable», a souligné Mme Hanoune, qui s’exprimait dans une conférence de presse à la clôture de l’université d’été de son parti, ajoutant que «la consécration de la paix ne se limite pas à la lutte contre le terrorisme».
«La concrétisation de la paix passe par la réalisation de la stabilité politique et socio-économique», a insisté la première responsable du PT, qui a mis en garde contre les implications imprévisibles de la persistance de la situation actuelle. Après avoir admis que «le pouvoir en place a mené à bien la mission de rétablissement de la paix et de la sécurité et opéré des redressements positifs sur la politique économique du pays», Mme Hanoune a averti contre toute «complicité avec les oligarchies».
La conjoncture politique actuelle, marquée par la propagation de la corruption et l’exacerbation des disparités sociales, laisse entrevoir différents scénarios et le PT est prêt à y faire face, a-t-elle enchaîné, rappelant que «la sauvegarde de l’Algérie et de sa souveraineté restent tributaires de la refonte de son système politique».
«Le gouvernement ne doit pas persister dans sa politique d’austérité», a-t-elle encore insisté, expliquant que la loi de finances complémentaire «n’a pas à toucher aux budgets de fonctionnement et d’équipement arrêtés par le texte initial».
Évoquant l’article 87-bis, qui a fait l’objet d’une reformulation au lieu d’être annulé, elle a indiqué qu’outre le fait que cette disposition ait été appliquée de manière différenciée, sa mise en œuvre a donné lieu à des augmentations dérisoires suscitant une colère légitime de la classe ouvrière.
Concernant la coopération internationale, Mme Hanoune a appelé l’État à se retirer de l’accord d’association avec l’Union européenne, conclu en 2003, précisant que l’Algérie y a adhéré à l’époque, car il constituait «une opportunité pour sortir de l’isolement imposé à notre pays durant la décennie noire».
«Rien ne justifie aujourd’hui la poursuite de cette association qui n’a pas été bénéfique», a-t-elle souligné. Mme Hanoune estime, par ailleurs, qu’il n’y pas de volonté politique pour en sortir bien que «l’accord stipule dans l’une de ses clauses que les États partenaires ont le droit de se retirer même de manière individuelle».
Cela permettra à l’Algérie «d’imposer de nouveau des barrières douanières et de créer des revenus supplémentaires pour faire face à la crise induite par la chute des prix du pétrole».