Partenariats, accords stratégiques et relations commerciales tous azimuts: Alger tisse sa toile

Partenariats, accords stratégiques et relations commerciales tous azimuts: Alger tisse sa toile
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Plusieurs rencontres ont été tenues par les membres du gouvernement Ouyahia afin d’évoquer les opportunités d’affaires dans de nombreux secteurs avec plusieurs pays.

L’Algérie a fait le bon choix. En décidant de multiplier sa coopération avec les partenaires étrangers et en mettant en avant la forte rentabilité du marché algérien, l’Etat cherche à atteindre trois objectifs stratégiques, à savoir le retour progressif aux équilibres budgétaires et soutien à la croissance, la préservation des réserves de changes avec la rationalisation des importations, et la diversification de l’économie, notamment dans l’industrie automobile, le numérique, l’agroalimentaire et les énergies renouvelables. Et c’est réalisable puisque le pays, en pleine métamorphose économique, est riche en ressources naturelles et dispose d’une main-d’oeuvre qualifiée et bon marché. Mais pas seulement, l’Algérie présente un marché des plus attractifs offrant de nombreux avantages fiscaux et parafiscaux aux investisseurs étrangers.

D’ailleurs, l’Algérie a été classée, en 2017, troisième en Afrique en termes d’attractivité pour l’investissement étranger par L’Africa Investment Index (AII) ou Indice africain pour l’investissement, qui calcule chaque année le degré d’attractivité des pays africains pour les IDE. Le pullulement, ces dernières années, des demandes de coopération économique avec l’Algérie, confirme ce classement. Pour cette semaine seulement, plusieurs rencontres ont été tenues par les membres du gouvernement Ouyahia afin d’évoquer les opportunités d’affaires dans de nombreux secteurs avec plusieurs pays. Il y a lieu de citer en premier, la France, le partenaire d’exception de l’Algérie. Abdelkader Messahel, le ministre des Affaires étrangères se trouve actuellement à Paris pour assister aux travaux de la cinquième session du Comité mixte économique franco-algérien (Comefa) où il vient d’être décidé la création d’un fonds d’investissements bilatéral pour donner une nouvelle impulsion au partenariat économique algéro-français.

Le fonds soutient particulièrement la coopération entre les petites et moyennes entreprises algériennes et françaises et a vocation de financer essentiellement les PME dans les secteurs porteurs de croissance tels que l’automobile, l’agroalimentaire, la transition énergétique, la mobilité urbaine et le numérique. Autre pays, autre intérêt porté à l’Algérie. Il s’agit de la Grande-Bretagne dont le représentant de la Première ministre britannique pour le partenariat économique avec l’Algérie, Lord Richard Risby, est à Alger depuis hier. Il n’a pas manqué d’exprimer l’intérêt britannique:«L’Algérie, avec tous ses changements et ses efforts, est un partenaire stratégique en matière de sécurité énergétique et joue un rôle vital dans la stabilité de sa région.» Dans ce sillage, il a souhaité un approfondissement des relations de partenariat entre l’Algérie et le Royaume-Uni. Les Etats-Unis cherchent également à reprendre leur place dans le marché algérien après la chute drastique qu’a enregistrée leur volume d’investissements ces dernières années. C’est ce qu’a affirmé hier le président du Conseil d’affaires algéro-americain, Smaïl Chikhoune, assurant que les Etats-Unis «ne s’intéressent pas seulement aux hydrocarbures.

Plusieurs contrats ont été établis la semaine dernière dans le secteur de l’agriculture, avec la partie américaine». Les investisseurs italiens, eux, seront présents en force, le mois prochain à Milan, lors de la tenue du Forum économique algéro-italien dédié aux opportunités d’affaires et d’investissement en Algérie. Cet évènement économique intervient dans la continuité du premier forum tenu dans la même ville en mai 2016, lequel a connu un grand succès auprès des opérateurs économiques et du monde des affaires en Italie. Il y a aussi la Turquie ou encore la Chine qui est le premier fournisseur de l’Algérie et l’un des plus importants investisseurs avec plusieurs projets industriels dont celui du nouveau port du Centre d’El Hamdania d’un coût global de plus de 3 milliards de dollars. Avec une coopération aussi diversifiée, l’économie nationale met tous les atouts de son côté pour réussir sa transition et s’ouvre de nouvelles perspectives prometteuses pour l’essor de son avenir économique.