Partenariat public-privé: Sidi Saïd conforté

Partenariat public-privé: Sidi Saïd conforté

par Ghania Oukazi

Partenariat public-privé: Sidi Saïd conforté

Le secrétaire général de l’UGTA réagit à l’interview accordée par le chef de l’Etat à ‘Oxford Business Group’ pour soutenir que «nous avions raison d’affirmer que la charte de partenariats des sociétés est un choix du président de la République, il en est le seul garant.»

Arborant son sourire habituel, Abdelmadjid Sidi Saïd ne cache pas sa satisfaction d’être conforté par l’interview donnée, la semaine dernière, par Bouteflika ‘à Oxford Business Group’ au titre du rapport 2017 sur l’Algérie. Le président de la République considère, clairement, que le PPP (Partenariat Public-Privé) est un segment du développement économique. A la question du Group «quels sont les grands principes qui régissent le nouveau modèle économique de croissance de l’Algérie?», Bouteflika en évoque, entre autres, celui du «renforcement de la place du secteur privé dans l’Economie nationale, à travers la promotion de l’investissement privé et du partenariat public-privé.» Ceci, en expliquant que «les objectifs de croissance que nous ambitionnons d’atteindre ne peuvent l’être, sans la contribution des entreprises privées, nationales et étrangères, et sans une collaboration active entre les entreprises publiques et privées.»

Le SG de la Centrale syndicale souligne «l’importance et la clarté des propos du président» pour soutenir que «le PPP, ce n’est nullement un reniement du secteur public, je ne me permettrais jamais de mettre en péril des entreprises que l’organisation a toujours défendues, le président de la République en est convaincu.» Sidi Saïd jubile de joie et lâche «j’ai raison, en tant que syndicaliste de soutenir et d’appuyer le PPP (Partenariat Public-Privé), nous n’avons jamais pensé au bradage des entreprises publiques, nous voulons qu’il se conforme aux règles d’un management moderne pour qu’il assure production, productivité et croissance.» Ce qui lui fait dire que «si la charte du PPP obéit à des règles, seul le président de la République en est le garant, son droit de regard direct sur le processus en garantit la crédibilité et la transparence.»

«Ce sont des supputations maléfiques»

Nous avons rencontré Abdelmadjid Sidi Saïd, samedi après- midi, autour d’un bon café qu’il sirotait avec beaucoup de plaisir. Ses propos n’ont pas changé depuis que le PPP fait l’actualité. «En tant que 1er Magistrat du pays, le président de la République a tous les droits de demander comment sont menées les procédures puisque c’est lui-même qui en a recommandé le lancement,» répète-il convaincu. Sidi Saïd rappelle que «nous travaillons, actuellement, sur un canevas qui mettra en évidence les potentialités du secteur public et duquel sortira la liste des premières entreprises publiques économiques éligibles à l’ouverture de capital, c’est le président seul qui jugera de celles à retenir à cet effet.»

Il estime que «ceux qui ont déclaré le PPP mort avant même qu’il naisse, ceux qui ont avancé qu’il est rejeté par le président de la République n’ont qu’à lire l’interview, ses propos à ce sujet sont clairs et précis.»

Interrogé sur les campagnes médiatiques qui le visent, depuis quelque temps, le patron de la Centrale syndicale dit que «ça me permet de sourire davantage (rires).» Mais il avoue en être peiné parce qu’il estime que «ce sont des supputations maléfiques qui visent à déstabiliser, non seulement l’UGTA mais toute l’Algérie, la paix, la stabilité et la sérénité ont toujours, dérangé les esprits maléfiques, mais ils doivent savoir que je n’en suis pas à ma première campagne, j’en ai eu beaucoup, elles ne m’empêchent pas et ne m’empêcheront jamais de continuer à croire, en ce pays et en ses travailleurs, à m’attacher et servir son développement économique et social.» Entre autres propos de Bouteflika qui rassurent Sidi Saïd, «le dernier principe qui fonde notre démarche de transformation économique et de modernisation est celui du renforcement de la pratique de la concertation et du dialogue social entre les pouvoirs publics, le patronat et le mouvement syndical.» Et aussi «les expériences passées ont montré les vertus de ce principe, à travers les différentes tripartites tenues à ce jour. Celles-ci deviennent, encore, plus impératives aujourd’hui où il nous faut transformer les difficultés financières actuelles en motif de nouveau sursaut national vers plus de progrès économique et social.

«La paix dérange»

Le patron de l’UGTA tient, alors, à démontrer la similitude entre les affirmations de Bouteflika et quand «j’ai déclaré que c’est le président de la REépublique qui a demandé à ce que la signature de la charte du PPP soit paraphée à la Centrale syndicale pour en faire un symbole du dialogue social.» Ce qui lui fait dire que «je crois, sincèrement, que nous avons tous les atouts et les potentiels pour nous en sortir et consacrer la démocratie.» Il juge que «le développement économique, le développement social, la paix et la stabilité constituent un quatuor qui nourrit la démocratie, si ce quatuor n’est pas mis en chantier, cette démocratie naissante et encore fragile en souffrira.»

Il ne manque pas de «réaffirmer mon soutien et celui de l’Organisation au président de la République, le respect et l’attachement que nous lui vouons et lui devons sont immuables, ensemble, nous œuvrons pour la paix et la stabilité, cette noble tâche, nous la menons et nous la mènerons toujours, nous y croyions profondément.» Il estime que «notre fidélité au président de la République n’est plus à démontrer, elle fait partie de notre quotidien et nous l’affirmons sur le terrain, ses propos renforcent encore plus notre solidarité, nos choix et nos convictions.» Bien qu’il dit être persuadé que «la paix dérange», Sidi Saïd affirme que «comme nous nous considérons soldats de la paix parce que nous n’oublions jamais que nous avons vécu dans notre chair les affres des années 90, nous connaissons sa valeur réelle, la paix doit être préservée par toutes et tous les Algériens, il y va de notre souveraineté nationale, de notre existence même.»