L’agenda de coopération entre la France et l’Algérie devrait se densifier. On parle d’une feuille de route déjà établie par les deux parties, concernant divers projets
La visite de M. Raffarin, ancien Premier ministre français, vice-président du Sénat, chargé spécialement du développement du partenariat algéro-français, s’est achevée, ce jeudi, sur une bonne note, puisque le partenariat algéro-français « avance bien » et « tous les dossiers jusque-là en attente ont trouvé leur règlement ». C’est ce qu’ont déclaré hier, le ministre du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement, Amara Benyounès, et Jean-Pierre Raffarin, envoyé spécial du président français pour les relations économiques algéro-françaises.
Après les quelques exemples témoins de cette relance dans le domaine industriel, où des accords viennent d’être signés dans l’automobile, la production de l’énergie, le médicament, le ciment, les deux parties ont convenu de « trouver d’autres pistes », plus particulièrement dans l’agro-industrie, des propositions qui devront être soumises en décembre prochain au Premier ministre français, M. Ayrault (en visite à Alger) et à son homologue, Abdelmalek Sellal.
Pour peaufiner ces dossiers, Amara Benyounès se rendra en novembre prochain à Paris, où il devra entamer des discussions avec les industriels français. C’est ce qui ressort des déclarations des deux responsables, à l’issue d’une réunion de travail tenue, jeudi dernier, à l’hôtel El Aurassi, et qui a réuni aussi des délégations d’industriels algériens et français.
L’émissaire français a rappelé, entre autres projets, qui viennent de renforcer le partenariat entre l’Algérie et la France, le démarrage des travaux de réalisation à Oran de l’usine de voitures Renault et la pose de la première pierre de la nouvelle usine de production de médicament par Sanofi, à Sidi Abdallah (Alger). Ce projet stratégique aura des retombées, y compris pour la région, notamment pour le « traitement de certaines maladies chroniques », selon l’émissaire français.
Bien que d’autres projets pourraient être identifiés encore, on considère qu’il s’agit déjà là d’un développement « conforme aux attentes des deux pays ». L’agenda de coopération entre la France et l’Algérie devrait se densifier. On parle d’une feuille de route déjà établie par les deux parties, concernant divers projets, tel le projet d’investissement du groupe français Saint Gobain, le projet de partenariat entre le Groupe industriel des ciments algériens (GICA) et le groupe français Lafarge, et d’autres dans les secteurs du logement, de la santé, de l’agroalimentaire et des infrastructures portuaires.
Cette feuille de route devrait être soumise en décembre prochain à M. Ayrault et à M.Sellal, qui devront l’avaliser, car il y a une volonté, dit-on, de « multiplier la coopération » et réaliser « des objectifs économiques et sociaux » par les industriels français en Algérie, par la création d’emplois et la résorption du chômage, surtout parmi les jeunes. M. Raffarin s’est dit « motivé » par la perspective de développer cette coopération avec ses volets économique et social. Pour le responsable français, le potentiel de partenariat algéro-français est « extrêmement important » et les deux pays peuvent aller encore loin dans la voie du renforcement de leur coopération.
K. Daghefli